02 - COUCY-LE-CHÂTEAU
Office de tourisme
Une position privilégiée
L'enceinte fortifiée de Coucy le Château se dresse sur un éperon rocheux au sud
du massif de Saint-Gobain et domine de 60 m la vallée de l'Ailette. Construit
début XIII ème siècle, cet ensemble de 1700 m de périmètre se divise en 3
parties successives : la ville, la basse-cour et le château.
Pour accéder au château, on passe d'abord par la ville
dont la principale entrée était la porte de Laon, qui défendait l'accès du côté
du plateau et était en même temps siège de la commune ; les portes de Soissons
et de Chauny, de chaque côté du promontoire, desservaient les 2 vallées. La
ville qui couvre une surface de 10 hectares a conservé la quasi-totalité de son
enceinte, qu’une promenade permet de découvrir. Ainsi c'est la ville, commune
disposant d’une charte de paix depuis 1197 qui assurait la première défense de
la forteresse. L'église Saint Sauveur, portail XII ème, chœur XIII ème et nef
XVI ème siècle, est le seul édifice a avoir été reconstruit dans son état
d'avant guerre après les destructions de 1917.
La basse-cour
Couvrant près de 3 hectares, elle était séparée de la
ville par un large fossé barrant le promontoire. On y accède par la porte de
Maître Odon, comparable à la porte de Laon. Dans cet espace aujourd'hui vide ne
subsiste que des traces de bâtiments le long des murs ainsi que les
soubassements d'une église romane du XII ème siècle.
Les vestiges du château du XIII ème siècle
Après avoir traversé la basse-cour, on franchit un grand
fossé en partie comblé par les débris du donjon et par le chemin actuel aménagé
au XIX ème siècle. Cette entrée ou porterie était fermée par un pont-levis et
défendue par 3 herses (grille en fer ou en bois, coulissant verticalement, pour
fermer un passage) dont les rainures sont encore visibles. Elle était flanquée
d’un coté par la Chemise du donjon (dont l’amorce est encore visible à gauche de
l’entrée) et de l’autre par la tour Est du château. Celle-ci est l’une des 4
tours d'angle qui mesuraient à l'origine 20 m de diamètre et 35 m de haut, soit
les dimensions du donjon royal du Louvre. Elle comportait 5 niveaux dont 1 sous
le niveau de la cour, desservis par un escalier à vis aménagé dan l'épaisseur du
mur. Au fond d'un couloir du rez-de-chaussée se trouvent des latrines (lieux
d'aisance ou toilettes, que l'on trouvait à Coucy dans chaque tour, à presque
tous les étages).
Les 3 niveaux supérieurs ont disparu, mais la salle basse est toujours
accessible. A gauche du passage se trouvait le seul accès au donjon. Cette tour,
immense cylindre de 54 m de haut et de 31 m de diamètre, la plus grosse tour de
l’Europe médiévale, plus grosse que le donjon du roi au Louvre, était
complètement isolée du reste du château par un fossé circulaire et un
pont-levis. Le donjon ne sert pas d'habitation mais est avant tout symbole du
pouvoir seigneurial. Il comporte trois étages comportant chacune une salle
immense pouvant servir d'ultime refuge. Une terrasse de défense aménagée au
sommet, avec son curieux crénelage ogival, rendait l'extérieur et l'intérieur du
château intenable par un assaillant tant que le donjon n'était pas pris.
La tour Nord, dite tour du roi, dont ne subsiste que le soubassement offre un
panorama sur le massif de Saint-Gobain d’un coté, sur le confluent de la vallée
de l'Ailette et la vallée de l'Oise et au-delà sur la plaine du Vermandois de
l’autre.
La tour nord-ouest, dont le rez-de-chaussée a été restaurée vers 1970, présente
la structure d'arcades percées d'archères (ou meurtrière, fente pratiquée dans
un mur pour le tir à l'arc), que l'on voyait encore sur les étages supérieurs
des 4 tours avant 1917. La grille au centre de la tour ferme le seul accès au
sous-sol, qui servait de cachot et est aussi équipé de latrines.
La tour de l'Ouest est similaire à la tour Est : un rez-de-chaussée hexagonal
avec 6 chapiteaux sculptés de feuillages, qui soutenaient les arcs ogives de la
voûte. Sur les murs, des marques de tâcherons (signes que les tailleurs de
pierre, payés à la tâche, laissaient sur les blocs pour se faire payer selon
l'ouvrage exécuté), ainsi que des traces d'enduit peint avec des faux joints
sont encore visibles.
Au centre du château, s'élevait une chapelle rectangulaire à 2 niveaux. La
chapelle était à l'étage, le rez-de-chaussée servait de liaison entre la cour et
le cellier de la grande salle.
Les vestiges du palais du XIVème siècle.
Vers 1380, l'intérieur du château fût remanié par Enguerrand VII, les
rez-de-chaussée furent voûtés pour supporter les nouveaux bâtiments :
La grande salle ou salle des Preux : ce bâtiment avait 3 niveaux : à l'étage la salle de réception dont on distingue encore 2 cheminées encadrées par les niches qui abritaient les statues de Preux. L’accès public à cette salle se faisait par un grand degré qui prolongeait la chemise du donjon dans la cour, aujourd’hui disparu. Au sous-sol, 2 caves voûtées en berceau brisé servaient à stocker vins et provisions.
Le logis seigneurial ou salle des Preuses
: il avait 2 étages d'appartements éclairés par d'immenses fenêtres entre
lesquelles, dans l'épaisseur du mur, un petit salon voûté d'ogives était
aménagé. La grande cheminée des Preuses était au premier étage. L'accès se
faisait par un escalier d'honneur commun avec la grande salle. Enfin, pour
augmenter la surface habitable, des communs ou locaux de service, furent édifiés
le long du mur nord, surmontés d'une galerie d'appartement desservie par 3
escaliers à vis dont les traces sont encore visibles.
Les
aménagements du XVIème siècle
Dans la première moitié du XVIème siècle, l’ensemble de la place forte fut
transformé pour l’adapter à l’usage des armes à feu. Le front Est de la ville,
face au plateau, fut renforcé, les courtines élargies jusqu’à atteindre 11 m
d’épaisseur, les tours et la porte de Laon arasés et remplis de terre pour
servir de plate-forme d’artillerie. Le même traitement fut appliqué aux autres
portes et tours de l’enceinte de la ville. Des fausses braies furent aménagées
en plusieurs points. Les 3 enceintes furent reliées par une courtine continue
barrant les extrémités des fossés de la basse-cour et du château. Un boulevard
fut aménagé en contrebas des faces sud et ouest de la basse cour et le château
fut remparé extérieurement.
La première mention de Coucy remonte au VIème siècle,
lorsque Clovis donne à St Rémi, Archevêque de Reims, le pays de Mège. La terre
restera propriété de l’Eglise de Reims jusqu’au XIème siècle.
Au début du Xème siècle un premier château dont il ne reste pas de trace est
construit sur le promontoire qui domine la vallée dans laquelle se niche
l’antique villa gallo-romaine (Codiciacum villa). Objet de nombreuses
convoitises, il échoit au début du XIème siècle à une nouvelle famille, issue
des seigneurs de Boves, comtes d’Amiens et des comtes de Vermandois, qui prendra
le titre de Sire de Coucy.
Vers 1220 Enguerrand III de Coucy entreprend l’édification de la forteresse dont
subsistent aujourd’hui les ruines. Vers 1380, Enguerrand VII transforme le
château en un somptueux palais. En 1400, le domaine de Coucy est acheté par
Louis d'Orléans pour renforcer son duché du Valois. A sa mort, le château
devient un enjeu entre Armagnacs, Bourguignons et Anglais. En 1411, sur la fin
de la Guerre de Cent ans, il subit son premier siège.
En 1498, il passe dans le domaine royal à l'avènement de Louis XII. En 1652,
pendant la Fronde, la garnison de Coucy refusa de se soumettre à Mazarin. Après
3 mois de siège, Louis XIV ordonna la destruction et l'abandon du château.
Devenu bien national à la Révolution, il est vendu et transformé en carrière de
pierres. En 1829, Louis-Philippe met fin à cette démolition en achetant les
ruines. Propriété de l'Etat en 1848, plusieurs architectes dont Viollet-Le-Duc
se succèdent jusqu'à la Première Guerre Mondiale afin de préserver ces vestiges.
En mars 1917, lors du repli stratégique sur la ligne Hindenbourg, l'armée
allemande détruit le donjon (avec 28 tonnes d'explosifs), les quatre tours du
château et effondre les passages voûtés des trois portes de la ville. L’ensemble
de la ville est également ruiné. Les combats qui suivront en 1917 et 1918
augmenteront encore les destructions.
Les pouvoirs politiques décidèrent alors de conserver ces ruines en souvenir des destructions barbares de ce conflit. Ainsi, seul des travaux de consolidation et de déblaiement partiel ont été effectués jusqu'à nos jours.
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