Hugues le Blanc, seigneur de la région de Soissons décide de fonder une monastère dédié à Saint Jean en 1976. Quelques années plus tard, Hugues donna à l'abbaye quelques arpents de vignes. Le monastère prit alors le nom de Saint-Jean-des-Vignes.

Plusieurs édifices se succédèrent au cours de son histoire. D'abord chapelle, puis église romane, l'abbaye comportait de nombreux bâtiments qui formaient en 1520 un vaste ensemble entouré d'une enceinte et d'un fossé. Le nombre de chanoines était de 90. Les moines étaient médecins et soignaient en mélangeant toutes sortes de plantes, ce qui explique l'abondante décoration florale du monument. Pendant la guerre de 100 ans on construisit des remparts.

Après la guerre, des tours furent érigées et l'abbatiale fut consacrée par Jean Millet, évêque de Soissons en 1478. Elle fut dédiée à la Vierge, à Saint Jean-Baptiste et à Saint-Jean l'Evangéliste.

A la Révolution, le mobilier, l'argenterie et l'autel en or furent vendus, les archives détruites, les statues décapitées et les vitraux brisés. L'abbaye fut démantelée et les matériaux vendus. De cet édifice ne subsistent que l'élégante façade mais aussi, intacts, le réfectoire des moines, le cloître et les dépendances.

Le Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine est installé dans l'ancien logis de l'Abbé entièrement restauré.