14400
BAYEUX



14 - BAYEUX
Tapisserie de Bayeux
(cavaliers Bataille d'Hastings)


2017
2019
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Tapisserie de Bayeux (cavaliers Bataille d'Hastings)

En vente

 

14400
BAYEUX



14 - BAYEUX
Tapisserie de Bayeux

2003
2004
2006 MDP
2007
2008 EVM
2009 EVM
2010 EVM
2011 EVM
2012
2013
2014
2016
2017
2019

Tapisserie de Bayeux

En vente

 

La Tapisserie de Bayeux, aussi connue sous le nom de tapisserie de la reine Mathilde, et plus anciennement « telle du Conquest » (pour « toile de la Conquête ») semble avoir été commandée par Odon de Bayeux, demi-frère de Guillaume le Conquérant. Elle décrit les faits relatifs à la conquête de l'Angleterre en 1066. Elle détaille les événements clés de cette conquête, notamment la bataille de Hastings. Il faut toutefois noter que près de la moitié des images relatent des faits antérieurs à l'invasion elle-même. Bien que très favorable à Guillaume le Conquérant, la Tapisserie de Bayeux a une valeur documentaire inestimable pour la connaissance du XIe siècle normand et anglais : elle nous renseigne sur les vêtements, les châteaux, les navires, les conditions de vie de cette époque. Conservée jusqu'à la fin du XVIIIe siècle dans le trésor de la cathédrale de Bayeux, elle est aujourd'hui présentée au public dans un musée qui lui est entièrement dédié.

La Tapisserie de Bayeux n'est pas, à proprement parler, une tapisserie ; en effet, elle relève de la broderie, de huit teintes naturelles de laines sur des pièces de lin bis. Elle mesure environ 70 mètres et a été confectionnée entre 1066 et 1082, peut-être en Angleterre pour décorer le palais épiscopal de Bayeux. Elle est divisée en une série de panneaux, d'une longueur totale de soixante-dix mètres pour une hauteur de cinquante centimètres. De par sa présentation, sous formes d'images distinctes, on a pu y voir l'ancêtre de la bande dessinée, mettant en scène 626 personnages. Cependant, le fait que, suivant les spécialistes, il y ait de 30 à 70 images distinctes relativise ce point de vue. Chaque scène est assortie d'un commentaire en latin.

Six cent vingt-six personnages, deux cent deux chevaux et mules, cinq cent cinq animaux de toutes sortes, trente-sept édifices, quarante-neuf arbres… Au total, mille cinq cent quinze sujets variés fournissent une mine de renseignements sur le XIe siècle.

Si une majorité d'historiens s'accorde à penser que c'est bien Odon qui commanda cette broderie pour orner la nef de la nouvelle cathédrale Notre-Dame de Bayeux, inaugurée en 1077, la discorde règne encore quant à qui la fabriqua. La légende dit que c'est la reine Mathilde, aidée de ses dames de compagnie, qui la fabriqua ; pour d'autres, elle fut fabriquée, soit dans le Kent, soit à Winchester, dans le Hampshire, vingt ou trente ans après les événements qu'elle relate. Toutefois, les dernières recherches de l'Université de Caen, réunissant des sommités archéologues, historiens, médiévistes, s'accordent à penser que la « Broderie d'Hastings » a été faite dans le Kent, à Winchester ou à Canterbury, tout de suite après la bataille elle-même, et sa confection aurait duré deux ans environ. C'est ce que Denise Morel et Marie France Le Clainche font vivre dans leur roman Les Brodeuses de l’Histoire, où elles mettent en scène l'atelier de broderie de Winchester. Nous savons, en effet, que cet atelier rassemblait brodeurs et brodeuses, laïcs et religieuses, anglo-saxonnes, normandes et bretonnes.

La première moitié de la broderie relate les aventures du duc Harold Godwinson, beau-frère du roi Édouard le Confesseur, dont le navire fit naufrage sur les terres du comte Guy de Ponthieu (dans la Somme actuelle) en 1064. Il fut sauvé et capturé par Guy qui envisageait de le libérer contre rançon. Hélas, un espion de Guillaume, visible sur la broderie, était là. Guillaume exigea de Guy qu'il lui remît Harold, ce qui fut fait. Guillaume adouba Harold chevalier à Rouen. C'est lors de cette cérémonie, qu'on voit sur la broderie, que Harold jura, sur les reliques d'un saint (très important à l'époque) à Guillaume de le soutenir pour succéder à Édouard sur le trône d'Angleterre. Il revint sur cette promesse plus tard, ce qui lui valut son excommunication par le pape. La broderie montre ensuite Harold retourner en Angleterre et se faire acclamer roi après la mort d'Édouard.

La broderie reflète le point de vue normand de l'histoire, notamment en justifiant l'invasion de Guillaume par sa légitimité au trône. Harold y est représenté comme un fourbe, parjure, reniant un serment sacré, alors qu'il semble que l'on ne trouve de relation de ce serment que dans la tapisserie et dans la Gesta Guillelmi de Guillaume de Poitiers, une autre source normande, écrite peut-être dix ans après la conquête normande de l'Angleterre. Cela dit, on s'accorde généralement à penser que ce serment eut bien lieu mais qu'il y aurait peut-être eu tromperie, puisque Harold aurait affirmé qu'il ne savait pas qu'il y avait de saintes reliques sous le livre sur lequel il jura.

Ensuite, sur la broderie, nous voyons les préparatifs de Guillaume pour son invasion de l'Angleterre ; puis des images de la bataille d'Hastings. À ce sujet, on a longtemps cru que Harold y était représenté mourant d'une flèche dans l'œil, mais on pense, de nos jours, qu'il y a eu confusion sur la personne, le frère d'Harold étant mort d'une flèche dans l'œil.

La broderie contient aussi une représentation d'une comète, probablement la Comète de Halley. La mention de cette comète est entièrement justifiée, car elle devait justement passer à cette époque.

On peut également noter que les éléments figurant dans les parties hautes et basses de la broderie ne semblent pas avoir de rapport avec le principal récit. Ainsi, on peut voir par exemple dans la partie basse de la tapisserie une scène du corbeau et du renard de Virgile.

Toutefois, à la fin de la broderie, lorsque la bataille entre Guillaume et Harold fait rage, les motifs décoratifs de la frise du bas disparaissent, et la frise se remplit des cadavres des morts et des boucliers et armes tombés à terre, comme si ce « débordement » devait traduire la fureur des combats, impossibles à contenir dans la zone du milieu de la tapisserie.

La broderie nous apporte une connaissance quant à des faits historiques dont nous avons peu de trace par ailleurs. Sa présentation, sous forme d'images, la rendit, tout au long des siècles, accessible à tous alors que peu savaient lire.

La broderie est inestimable quant à la connaissance de la vie de l'époque ; d'abord sur les techniques de broderie du XIe siècle, notamment l'apparition de ce qui est nommé depuis le point de Bayeux ; ensuite sur nombre de techniques de l'époque, puisque y apparaissent des constructions de châteaux, de bateaux (la flotte d'invasion de Guillaume). Y figurent aussi des vues de la cour de Guillaume, de l'intérieur du château d'Édouard, à Westminster. Nous y voyons nombre de soldats, ce qui a permis de se faire une meilleure idée de leur équipement. Ainsi, sont bien visibles des signes distinctifs sur les boucliers, ce qui était peu répandu jusqu'alors. Toutefois, les soldats y sont représentés se battant mains nues alors que toutes les autres sources écrites de cette époque font apparaître que les soldats se battaient (et chassaient) presque toujours gantés. 

La broderie a traversé les siècles jusqu'à nous de manière chaotique. Elle fut pendant plusieurs siècles exposée à Bayeux, avec des périodes de troubles durant lesquelles elle fut cachée, notamment durant la Révolution française. Au XIXe siècle, elle fut l'objet de nombre d'études scientifiques et d'une restauration achevée à Bayeux en 1842, suite à quoi elle fut exposée sous verre. Elle fut à nouveau cachée pendant la guerre franco-prussienne de 1870 puis durant la Seconde Guerre mondiale.

À l'heure actuelle, elle est exposée au Centre Guillaume le Conquérant, à Bayeux.

 

Renseignements d'ordre général

Musée de la Tapisserie de Bayeux
13 bis, rue de Nesmond
14400 BAYEUX

Site internet : www.tapisserie-bayeux.fr

Email : formulaire de contact sur le site

Ouverture du site
Informations disponibles sur le site internet

Comment s'y rendre

VPC de la (des) médaille(s) au statut en vente

OUI

Chèque à l'ordre de "Trésor Public"