22240 FREHEL		22 - FREHEL Cap Fréhel
2018
Cap Fréhel
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Le cap Fréhel s’avance sur la mer au nord d’Erquy. Ses spectaculaires falaises de grès rouges à pendage vers l’ouest sont parfois coupées par de grands filons de diorite qui se dressent verticalement. Ces grès ont été découpés par l’érosion marine en marches d’escalier et en bloc polyédriques. Les failles et diaclases favorisent le débitage de grands pans de roches aux parois quasi verticales, donnant des piliers et des pinacles plus résistants comme le rocher de la Fauconnière.

Ce grès appartient à la série rouge Erquy-Fréhel, roches sédimentaires du golfe normand-breton issu de l’altération de l’orogène cadomien. Sous l’effet de l’érosion, des coulées de débris forment des poudingues à la base de cette série. Un régime torrentiel s’installe transportant et accumulant les débris au pied des pentes dans des cônes alluviaux que l’on connaît sous le nom de poudingues d’Erquy. Ensuite les poudingues laissent la place à des rivières en tresses qui véhiculent dans un immense delta des sédiments plus fins composés de grains de silice et de feldspath qui par accumulation se transforment en grès.

La couleur rouge de la roche provient d’un oxyde de fer qui s’est mélangé au ciment unissant les grains de sable.

Le vieux phare, appelé aussi tour Vauban, fut bâti en granite en 1701 sous les règne de Louis XIV par un disciple de Vauban. A cette époque, on y brûlait de l’huile de poisson. Il fut démoli pour faire place entre 1845 et 1847 à un nouveau phare, électrifié en 1886 qui sera démoli par les troupes allemandes en août 1944.

Le phare actuel a été reconstruit dès 1946. D’une hauteur de 32 mètres, sa lanterne domine la mer de 103 mètres et par temps clair son faisceau lumineux est visible à plus de 100 km.

Sur la droite du cap, on peut apercevoir le fort La Latte.

Photo : (c) Françoise IGLESIAS pour medaille-passion.fr