24310 BRANTÔME		24 - BRANTÔME Abbaye de Brantôme en Périgord Office de tourisme Périgord Dronne Belle
2018
Abbaye de Brantôme en Périgord
En vente

Sur les bords de la Dronne, au pied d’une falaise boisée, a été construite, dès le VIIIe siècle, l’abbaye de Brantôme, face à la cité médiévale du même nom.

Les moines bénédictins y ont d’abord vécu en troglodytes. La tradition veut que ce soit Charlemagne qui consacra l’abbaye en y déposant les reliques d’un enfant martyr, un des saints innocents, Saint Sicaire. Deux panneaux de bois dorés du XVIIe siècle illustrent la donation et le massacre.

Rien ne subsiste de ce premier  monastère. La première abbaye fut ravagée par les vikings à deux reprises en 848 et 857.

Bernard, comte de Périgord rend vers l’an 900 les biens de l’abbaye à leur destination première. Les moines reconstruisent le monastère petit à petit et l’abbaye retrouve une certaine prospérité à partir du Xe siècle. C’est à cette époque qu’est érigé le clocher campanile à gables de style roman limousin (XIe siècle).

L’abbé de Brantôme fut nommé évêque d’Angoulême en 991. En conservant le titre abbatial de Brantôme il fit construire la cathédrale Saint-Pierre d’Angoulême consacrée en 1017, bâtie en partie grâce aux revenus de l’abbaye.

L’abbaye connut de graves dommages au cours de la guerre de cent ans, elle fut transformée en château fort. Restaurée en 1465, son cloître ne fut reconstruit qu’en 1480

L’abbaye de Brantôme est une abbaye romane mis à part la voûte de l’église qui est de facture gothique. Le clocher est certainement le plus ancien campanile de France. Une partie de l’abbaye du XIIe siècle est construite dans la falaise où il y avait le chauffoir et le lavoir des moines, le moulin abbatial et le pigeonnier troglodytique. La fontaine du rocher, vouée à Saint Sicaire est encore vénérée pour ses vertus sur la fécondité.

La grotte du jugement dernier a été aménagée au XVe siècle. Son atmosphère mystérieuse, son énigmatique « triomphe de la mort » et une crucifixion d’inspiration italienne témoignent de la spiritualité du lieu. En 1850 l’Etat commande  une peinture murale pour la chapelle de la Vierge au peintre périgourdin Jacques-Emile Lafon.

L’abbaye a été mainte fois remaniée et reconstruite au cours des siècles. Elle est une fois de plus reconstruite après la guerre de cent ans et au XVe siècle. L’abbatiale subit un profond remaniement  par Paul Abadie élève de Viollet-le-Duc

Photo : (c) Françoise Iglesias pour medaille-passion.fr