25 - BESANCON
La Citadelle

La citadelle de Besançon en Franche Comté est l'une des plus belles citadelles fortifiées de Vauban de France. Elle est en parfait état de conservation, aménagée en lieu multiculturel touristique et donne à la ville de Besançon beaucoup de son caractère.

La citadelle de Besançon — haut lieu de tourisme Franc Comtois avec 300 000 visiteurs par an — en plus de son cadre historique architecturale et de sa situation géographique privilégiée, abrite un espace Vauban, un musée de la résistance et de la déportation, un musée de la vie comtoise, le service régional d'archéologie, un zoo ( singes, fauves, oiseaux… ), un insectarium, une zone d'aquariums vivariums, un noctarium, un climatorium, un parcours pédagogique de l'évolution, des jardins botaniques, une p'tite ferme ainsi que restaurant, boutiques, librairie spécialisée …

EMPLACEMENT GÉOGRAPHIQUE

L'édifice s'étend sur onze hectares sur un site dont l'importance stratégique est évoquée dès 58 avant JC, par Jules César. La Citadelle de Besançon a ainsi été construite sur le mont Saint Etienne, une des sept collines qui forment les protections naturelles de la capitale de la Franche-Comté avec Bregille, Griffon, Planoise, Chaudanne … Elle surplombe de plus de 100m la vieille ville et offre donc une vue grandiose sur Besançon et ses environs. La ville est entourée d’une boucle formée par les méandres du Doubs, et l’éperon rocheux sur lequel se trouve la Citadelle ferme en quelque sorte la boucle du Doubs et encercle le centre de la ville.

ÉDIFICATION (1668-1711)

Le Mont Saint-Etienne voit s'établir au cours du XVIIe siècle un ouvrage militaire dessiné par l'architecte Vauban en mars 1668. Ce sont néanmoins les Espagnols, de la famille royale des Habsbourg d'Espagne, qui possèdent la Franche-Comté et Besançon depuis le mariage de la Duchesse Marie de Bourgogne avec l'Empereur d'Autriche, qui entreprennent, pendant 6 années, l'édification de l'ouvrage sous la direction d’Ambroise Precipiano. La province de Franche-Comté étant revenue en 1674 sous le giron de Louis XIV (par traité de Nimègue qui rattache en 1678 définitivement la Franche-Comté à la France), le roi décide de poursuivre et d'améliorer substantiellement la défense de la ville. Trente années de travaux et des fonds considérables seront nécessaires pour obtenir, en 1711, l'une des places fortes les plus puissantes de l'époque. La construction de cette place forte aura nécessité beaucoup d’argent, au point que le roi Louis XIV demanda à Vauban si l’enceinte de la citadelle était en or.

RÔLES DE LA CITADELLE JUSQU'À LA PÉRIODE MODERNE

Quant au destin et aux rôles que la Citadelle aura dans les siècles suivants, elle sera assez peu utilisée pour résister à des sièges, mais restera toujours propriété de l’État, donc comme prison, comme logement des troupes de la garnison. D’autant plus que les progrès de l’artillerie rendent les fortifications insuffisantes. Elle servira quant même au XIXe siècle : contre les Autrichiens en 1814 et les Prussiens en 1871 mais elle subira peu de dommages. Elle a également servi de prison, avec des prisonniers d’État tels que les complices de la Voisin, qui étaient accusés des affaires d’empoisonnement qui ont fait scandale dans la cour de Louis XIV, tel que les déserteurs sous Louis XIV et Louis XV, ainsi que les royalistes sous la Révolution. Et il y a eu les prisonniers de guerre sous l’Empire : Autrichiens, Anglais, Espagnols.

Lors de la première guerre mondiale, Besançon restera à l’arrière du front et ne sera pas touché par les combats. La Citadelle sera donc surtout un lieu de logistique. Pendant la deuxième guerre mondiale, elle cède aux Allemands, en 1940. Durant l’occupation, de 1941 à 1944, 99 Résistants francs-comtois sont fusillés à l’intérieur de la Citadelle. Puis, après de violents combats, les Américains reprennent la Citadelle aux Allemands en 1944 et l’utilisent pour enfermer les prisonniers de guerre allemands. Après la guerre de 1939-45, la Citadelle est un lieu de dépôt pour l’armée.

UTILISATION ACTUELLE

En 1958, la ville de Besançon, nouveau propriétaire du site, dédie la forteresse au tourisme, à la culture et à la mémoire. Ainsi, plusieurs espaces muséographiques, tant à vocation historique que scientifique ont vu progressivement le jour. Un nombre de visiteurs annuel approchant 300000 témoigne du succès de la reconversion de la forteresse qui combine intérêt géographique (avec notamment un magnifique panorama sur Besançon), intérêt historique, intérêt architectural et intérêt scientifique.

ARCHITECTURE MILITAIRE

La citadelle est bâtie sur un terrain rectangulaire barré dans toute sa largeur par trois bastions successifs (les enceintes, ou fronts) derrière lesquels s'étendent trois esplanades. L'ensemble est ceinturé de remparts parcourus par des chemins de ronde et ponctués de tours de guet et d'échauguettes. Les murailles peuvent atteindre jusqu'à 15 à 20 mètres de hauteur pour une épaisseur entre 5 à 6 mètres. Pour assurer l'approvisionnement en eau, un puits de 130 mètres de profondeur est creusé dans la roche, la roue de l'imposant ouvrage ayant un diamètre de 4 mètres.

La première ligne de défense, le Front Saint-Etienne a été construit à l'emplacement de la cathédrale St Etienne, que Vauban a détruit pour élever cette défense face à la ville. Ce front correspond à une première ligne de défense. Un système défensif comporte :

- En avant de la courtine est disposée une demi-lune, cernée de fossés, équipés pour le canon - le pavillon d’entrée est prolongée de chaque côté par des courtines et terminée par des demi-bastions aux extrémités.

- La courtine, qui était en fait le pan de muraille entre les 2 demi-bastions, était le point faible de la muraille

- Un fossé creusé dans la roche, qui pouvait être sec ou inondé. Il était délimité par l’escarpe (talus inférieur d’un fossé) et la contrescarpe (paroi maçonnée à l’extrémité du fossé). Ce fossé était franchissable par le pont dormant, qui était terminé par le pont-levis.

- Ensuite, les 2 demi-bastions protégeaient latéralement l’accès à la porte. Ils comprenaient : - une face exposée à l'ennemi et armée de canons, - le flanc qui rejoint la courtine aux bastions. Il pouvait être droit (comme au front royal) ou à orillons, c’est-à-dire abrité derrière un angle arrondi couvrant l'artillerie postée sur le flanc. On retrouve ce système à orillons sur le front St Etienne. Enfin, deux traverses étaient disposées de chaque côté des bâtiments pour protéger des vues et tirs latéraux provenant des collines de Chaudanne et Bregille.

Donc ce système était construit de telle sorte que depuis tous les postes, on pouvait surveiller l’ennemi où qu’il soit et il était ainsi cerné. Même s’il y avait un ennemi à l’aplomb d’une muraille, plutôt que de risquer à se pencher pour l’atteindre, on pouvait le toucher depuis un autre poste. En fait, tous les angles de tirs et de vue ont étés étudiés pour défendre au mieux le système défensif.

Ensuite, pour arriver au Front Royal, il y avait une vaste zone gazonnée en pente, qui forme le glacis. Ce glacis permettait, au cas où le Front St Etienne soit franchi, de voir l’ennemi arriver et d’anticiper toute attaque. Autrefois, il était bien sur nu et sans arbres. A l’extrême gauche, le long de la falaise, un souterrain permettait aux défenseurs du premier front de se replier vers le front royal. Le front royal est flanqué de deux guérites de surveillance : la tour du roi et la tour de la reine. Le front Royal et le Front de Secours (à l’autre extrémité de la Citadelle) ont étés édifiés par les espagnols et remaniés par Vauban. Ces fronts sont reliés par deux énormes murailles, qui épousaient presque à la perfection le relief et le rocher. A cause des vues ennemies depuis les collines des alentours, pour faire écran, Vauban a construit des murailles très solides, en calcaire, de 5 à 6 mètres d’épaisseur et de 15 à 20m de haut. La partie supérieure des parapets était construite en brique car leurs éclats étaient beaucoup moins meurtriers que le calcaire. Ces murs délimitent la cour intérieure, et ils étaient surmontés d’un chemin de ronde sur lequel on pouvait déambuler pour monter la garde. De plus une dizaine d’échauguettes étaient disposées le long de ce circuit, pour servir de poste de guet et de combat. Elles étaient plus décoratives qu’efficaces car elles étaient très fragiles. Il n’en reste aujourd’hui plus qu’une ou deux.

Dans la cour, on trouve plusieurs bâtiments

Au centre, le bâtiment des Cadets fut construit en 1682 sur ordre de Louvois, ministre du roi Soleil. Ce bâtiment divise la cour en deux parties. C’était un casernement affecté à une école militaire qui abrita jusqu'à 600 jeunes Cadets du Roi. Au niveau de son architecture, cette caserne est divisée sur toute sa longueur par un épais mur intérieur qui mettait ses occupants à l’abri des tirs latéraux.

Construits contre le mur fortifié, à l’abri des tirs ennemis, le magasin à poudre : bâtiment construit pour la conservation de tonneaux de poudres, particulièrement protégé et renforcé pour éviter les possibilités d'inflammation lors des tirs ainsi que les risques d'explosion. Il était construit sous une voûte en plein cintre et « à l’épreuve » (capable de résister aux bombes). Les clous et pentures étaient en bronze pour éviter les risques d’étincelle. On y entrait en sabots en bois.

L'arsenal : il était fait pour l’entrepôt, l’entretien et la réparation d’armes. Au 1e étage, on trouvait les fusils, armes blanches, munitions, et le rez-de-chaussée était réservé pour les canons et autres engins.

Le puits : Au XVIIe siècle, les besoins en eau étaient satisfaits par des systèmes de canalisations, mais qui pouvaient être détruits lors des premières heures d’un siège ennemi. C’est pour cette raison qu’en 1692, Vauban a construit un puits de 132 m de profondeur pour atteindre la nappe phréatique, qui fonctionnait grâce à une roue de 4 m actionnée par un homme qui y marchait à l’intérieur pour remonter les seaux d’eau. Mais comme l'eau saumâtre était imbuvable, il apporta des citernes pour récupérer l'eau de pluie. Il y en avait une par front. L’eau était quand même de qualité moyenne.

La chapelle : Les chapelles étaient construites par Vauban dans chaque citadelle pour que la garnison puisse assister à l’office du dimanche. Les formes étaient assez simples. Il y avait peu d’ornements, si ce n’est quelques colonnes doriques. Celle-ci est dédiée à Saint Etienne, en souvenir de l’église du même nom, qui avait été rasée lors de la construction de la Citadelle.

Pour conclure, les bâtiments que Vauban entreprenait n’étaient pas construits au hasard et répondaient à des besoins bien spécifiques.

TROIS MUSÉES DIFFÉRENTS

Outre l’espace Vauban, qui, en 4 salles d'exposition, évoque Vauban et son siècle, celui de Louis XIV, de Versailles, de Molière, de La Fontaine et de Lully, les deux conquêtes françaises de la Franche-Comté, la construction de la citadelle et la vie qu'y menaient les Cadets du Roi de 1682 à 1694, vous trouverez trois musées :

Le musée de la résistance et de la déportation

Restructuré et déplacé en 1981 dans l’ancien bâtiment des Cadets, le musée évoque avec profondeur et émotion cette sombre page de l'Histoire.

Le parcours muséal est réparti en 20 salles et traite, à l'aide de photographies, de textes et de documents originaux, les thèmes liés à la Seconde Guerre mondiale : l'évolution du nazisme depuis son origine, la guerre et le régime de Vichy, la Déportation et la Résistance intérieure française, la Libération...

Le choix de la Citadelle, pour ce musée de France, est symbolique car une centaine de résistants y furent fusillés durant l'Occupation.

Le musée comtois

Le front royal de la Citadelle est occupé par le musée comtois, musée municipal labellisé Musée de France. 17 salles sont ouvertes au public sur 3 niveaux (transformation du lait, habitat, environnement et paysages, alimentation, théâtre de marionnettes, jeux et jouets...).

Son fondateur, l’Abbé Jean Garneret (1907-2002) contribua grandement au développement de l’ethnologie régionale. Ce prêtre passionné a consacré toute une partie de sa vie à réunir et à étudier des centaines d’objets représentatifs du milieu rural, des savoir-faire et des traditions régionales des XIXe et XXe siècles.

Le muséum d’histoire naturelle

Réparti en plusieurs sections :

- L’AQUARIUM : Des minuscules vairons aux imposants et mystérieux silures. Un bassin de contact permet de caresser des poissons.

- L'INSECTARIUM : L’un des plus importants d’Europe. Plus de 100 espèces d’insectes et d’arthropodes vivants vous attendent : phasmes, scarabées, fourmis, araignées, scorpions… Des insectes vivants, une mise en scène originale et fascinante et un véritable laboratoire d’élevage visible par le public.

- LE NOCTARIUM : Grâce à une inversion jour/nuit, observez la vie méconnue des petits mammifères nocturnes des campagnes et des villes : campagnols, loirs, lérots, mulots... Une ambiance étonnante dans un parcours qui vous fera redécouvrir vos cinq sens.

- LE JARDIN ZOOLOGIQUE : Résolument didactique, le jardin zoologique met l’accent sur la conservation des espèces animales menacées, en particulier les fauves (lions d’Asie, tigres de Sibérie), les primates (ouistitis, tamarins, lémuriens, gibbons, colobes… 25 espèces), les oiseaux (une quarantaine d’espèces aquatiques et tropicales) et les macropodes (kangourous roux et wallabies). Ce sont environ 400 animaux qui évoluent dans des enclos aménagés et végétalisés.

 

25000

BESANCON

1997
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

La Citadelle / Besançon

Epuisée

25000

BESANCON

2000
2002
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

La Citadelle de Besançon / Tigre de Sibérie

Epuisée

25000

BESANCON

2004
2006 MDP
2008 EVM
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Citadelle de Besançon

Epuisée

25000

BESANCON

2010 EVM
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Citadelle de Besançon / Fortifications de Vauban (tour et cadet)

Epuisée

25000

BESANCON

2011 EVM
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Citadelle de Besançon / Sorja, Grand Hapalémur

Epuisée

25000

BESANCON

2013
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Citadelle de Besançon / Fortification de Vauban (murailles)

Epuisée

25000

BESANCON

2013
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Fortifications de Vauban / UNESCO / 5 ans 2008 - 2013

Epuisée

25000

BESANCON

2015
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Citadelle de Besançon - UNESCO - 2014

Epuisée

25000

BESANCON

2016
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Citadelle de Besançon - UNESCO (vue aérienne)

Epuisée

25000

BESANCON

2017 MDP
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Citadelle de Besançon - Patrimoine UNESCO

Epuisée

25000

BESANCON

2018
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Fortifications Vauban - 10 ans au Patrimoine UNESCO

En vente

25000

BESANCON

2018
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Citadelle de Besançon - UNESCO (tigre et singe)

Epuisée

25000

BESANCON

2019
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Museum d'Histoire naturelle / Propithèque couronné

En vente

     

 

La médaille 2018 est vendue sur plusieurs sites du Réseau des Fortifications Vauban.

 

 

Renseignements d'ordre général

La Citadelle de Besançon
99, rue des Fusillés de la Résistance
25000 BESANCON

Site internet : www.citadelle.com

Email : antonine.roy@citadelle.besancon.fr

Ouverture du site
Informations disponibles sur le site internet

Comment s'y rendre

VPC de la (des) médaille(s) au statut en vente

OUI, à l'adresse suivante :

Direction Citadelle - Boutique Librairie - 2, rue Mégevand - 25000 BESANCON

Chèque à l'ordre de "Trésor Public"