26 - HAUTERIVES
Palais idéal du Facteur Cheval
"Fils de
paysan je veux vivre et mourir pour prouver que dans ma catégorie il y a aussi
des hommes de génie et d'énergie. Vingt-neuf ans je suis resté facteur rural.
Le travail
fait ma gloire et l'honneur mon seul bonheur; à présent voici mon étrange
histoire. Où le songe est devenu, quarante ans après, une réalité."
Joseph
Ferdinand Cheval, plus connu sous le nom de Ferdinand Cheval et plus encore sous
le nom du facteur Cheval, (19 avril 1836 à Charmes-sur-l'Herbasse, Drôme, France
— 19 août 1924 à Hauterives, Drôme) était un facteur français qui passa 33 ans
de sa vie à édifier un « Palais idéal » et huit années supplémentaires à bâtir
son propre tombeau, tous deux considérés comme des chefs-d'œuvre de l'art naïf.
Biographie
Après
l'obtention de son certificat d'études primaires, il devint, à l'âge de treize
ans, apprenti boulanger, profession dans laquelle il travailla durant quelques
années.
Le 12 juillet
1867, il fut officiellement nommé « facteur aux postes ».
En 1869, il
fut affecté à Hauterives, à une douzaine de kilomètres de son village natal,
ayant en charge une tournée pédestre quotidienne de 33 km.
Dès le début
de ses longues tournées, qui n'avaient bien évidemment pas le même rythme que
les tournées cyclistes ou motorisées d'un « préposé » rural du XXIe siècle, il
occupait ses heures de randonnée à de longues rêveries au cours desquelles il
bâtissait un « palais féerique », rêveries qui ne commenceront à être
concrétisées qu'une dizaine d'années plus tard.
Le Palais
idéal
Selon
ses souvenirs, en avril 1879, durant l'une de ses tournées, son pied buta contre
une pierre, manquant de le faire tomber sur le chemin. Son œil ayant été attiré
par la forme curieuse de la pierre, il la ramassa et la glissa dans l'une de ses
poches avec l'intention de la regarder plus tard à tête reposée.
Dès le
lendemain, repassant au même lieu, il constatait la présence d'autres pierres
ayant des formes encore plus singulières et, à son goût, plus belles que celles
qu'il avait trouvées la veille. Il se fit alors la réflexion que, puisque la
nature pouvait « faire de la sculpture », il pourrait très bien lui-même, fort
de ses longues rêveries préparatoires, se faire architecte, maître d'œuvre et
ouvrier dans la construction d'un « Palais idéal ».
Durant les 33
années qui suivirent, Ferdinand Cheval ne cessa de choisir des pierres durant sa
tournée quotidienne, les portant d'abord dans ses poches, puis se munissant d'un
panier, voire d'une brouette en certaines occasions. Revenu à son domicile, il
passait de longues heures à la mise en œuvre de son rêve, travaillant de nuit à
la lueur d'une lampe à pétrole. Il était à l'époque considéré comme un
excentrique par les gens du cru, qui ne disposaient pas de la vision d'ensemble
qu'avait l'architecte.
Cheval passa
les vingt premières années à construire la façade est du Temple de la nature. Le
terme de Palais Idéal n'a été donné par Cheval qu'après sa rencontre avec le
Barde alpin Émile Roux Parassac en 1904. Le Palais est un mélange très personnel
de différents styles architecturaux, avec des inspirations puisées aussi bien
dans la Bible que dans la mythologie hindoue. Cheval assemblait les pierres avec
de la chaux, du mortier et du ciment.
Ferdinand
Cheval acheva la construction du Palais idéal en 1912.
Le
« Palais idéal du facteur Cheval » a été classé au titre des monuments
historiques par arrêté du 23 septembre 1969, signé d'Edmond Michelet, ministre
des Affaires culturelles. À la même époque, son prédécesseur, André Malraux, qui
avait appuyé la procédure de classement avant son départ du gouvernement, avait
déclaré qu'il considérait le Palais idéal comme « le seul représentant en
architecture de l'art naïf ».
Le Tombeau du
silence et du repos sans fin
Après
l'achèvement du Palais idéal, il manifesta son désir d'être plus tard enseveli
dans l'enceinte même de son œuvre, ce que la loi française ne permet pas lorsque
le corps n'est pas incinéré. L'usage de la crémation n'étant à l'époque pas du
tout entré dans les mœurs en France, Ferdinand Cheval résolut alors de se
conformer aux contraintes légales en se faisant inhumer, le moment venu, dans le
cimetière communal, mais en choisissant lui-même la forme de son tombeau.
C'est ainsi
qu'à partir de 1914, il passa huit années supplémentaires à charrier des pierres
jusqu'au cimetière d'Hauterives et à les assembler, pour former le "Tombeau du
silence et du repos sans fin", qui fut achevé en 1922.
Il y fut
inhumé après son décès, survenu en 1924. Peu avant celui-ci, il avait reçu le
soutien moral de plusieurs artistes non-conformistes, tels que Pablo Picasso et
André Breton.
Six ans après
la mesure de classement du Palais idéal, intervenue en 1969, le Tombeau du
silence et du repos sans fin a été inscrit sur l'inventaire supplémentaire des
monuments historiques, par arrêté du 12 septembre 1975.
"Plus
opiniâtre que moi se mette à l’œuvre (Ferdinand Cheval)
|
|
|
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
|
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Renseignements d'ordre général
Le Palais idéal du Facteur Cheval Site internet : www.facteurcheval.com Email : contact@facteurcheval.com Ouverture du site |
Comment s'y rendre VPC de la (des) médaille(s) au statut en vente OUI
Chèque à l'ordre de "Régie Palais Idéal" |