44350 GUERANDE		44 - GUERANDE Collégiale Saint-Aubin Guérande Ville d'art et d'histoire
2010 EVM
2012
Collégiale Saint-Aubin / Guérande
Epuisée

Concomitamment à l’arrivée des Bretons, au VI^ème siècle, fut fondé un lieu de culte chrétien dédié à Saint-Aubin, à l’emplacement même du chœur de la collégiale actuelle. L’ancienneté du collège de chanoines, fondé vers 860, confère ensuite à l’église érigée en collégiale, un prestige qui la place immédiatement après la cathédrale de  Nantes.

L’église romane, endommagée en 1342 lors du sac de Guérande, laisse place à une église gothique dont le chantier se poursuit durant toute la Renaissance. Puis, au cours du XVII^ème siècle, retables, stalles, jubé, autels, chaire et tableaux ajouteront les styles de la Réforme catholique à ce formidable décor.

Après neuf siècles d’existence le collège des chanoines se voit contraint de fermer en 1792, victime de la Révolution française. Redevenue église paroissiale, ce n’est qu’en 1889 que des chanoines viendront à nouveau s’établir à Guérande.

Aujourd’hui, la dénomination de collégiale perdure, même s’il n’y a plus de chapitre.

Extérieurement, la collégiale s’impose par ses dimensions, ses matériaux et son fort caractère accidenté. Son décor architectural ciselé, son porche latéral et ses larges baies, situées à chaque extrémité, sont très caractéristiques de l’architecture religieuse bretonne de la fin du Moyen-âge et du  début du XVI^ème siècle.

A l’intérieur, un chœur surdimensionné, haut, long et très éclairé accueille le visiteur avec fierté. De grands vitraux, restaurés au XIX^ème siècle, baignent la nef d’une douce lumière. Le plus ancien, datant du XIV^ème siècle, remarquable par son exceptionnelle richesse de couleurs, narre les épisodes de la vie de Saint-Pierre. Dans le chevet, le vitrail de Saint-Aubin évoque son intervention miraculeuse sous la forme d’un chevalier envoyé pour chasser les Normands.

La salle basse accueille les gisants du seigneur local et de son épouse mais également une statue de Saint-Jacques, rappelant ainsi que Guérande était l’une des étapes de la route vers Saint-Jacques-de-Compostelle.

La collégiale Saint-Aubin a été inscrite sur la première liste des monuments historiques,  dressée par Prosper Mérimée en 1838.

Photo : gege sur twip.org