46000 CAHORS		46 - CAHORS 1119 - 2019 : 900e anniversaire de la Cathédrale de Cahors
2019
900e anniversaire de la Cathédrale de Cahors
En vente

46000 CAHORS		46 - CAHORS Cahors Grands sites Midi-Pyrénées
2016
Cahors / Grands sites Midi-Pyrénées
En vente

46000 CAHORS		46 - CAHORS Cahors Le Pont Valantré Etape du Chemin de Compostelle
2013
Cahors / Le Pont Valantré / Etape du Chemin de Compostelle
Epuisée

Cahors, située dans le quart sud-ouest du pays, capitale historique du Quercy, est entourée par des collines escarpées et les hauteurs arides des causses, Ses habitants sont appelés les Cadurciens. La cité typiquement méridionale bénéficie du label « Villes d'art et d'histoire ». Elle est riche d'une parure monumentale héritée notamment de l'Antiquité et du Moyen Âge : centre historique aux ruelles tortueuses, riches hôtels particuliers, cathédrale Saint-Étienne et surtout le célèbre pont Valentré.

Le pont Valentré, également appelé pont du Diable, franchissant le Lot, est l'un des plus beaux ponts médiévaux fortifiés subsistant encore du XIV^e siècle avec trois tours fortifiées et six arches précédées de becs aigus, par lequel on pénètre dans la ville de Cahors mais seulement à pied. C’est un exemple rare d'architecture militaire française du Moyen Âge. Des trois ponts (pont Vieux au sud, le pont Neuf à l'est et le pont Valentré à l'ouest) qui permettaient de franchir le Lot à Cahors, seul le pont Valentré subsiste. C’est devenu le monument emblématique de la ville de Cahors.

Voilà 700 ans, la première pierre du pont Valentré était posée en juin 1308, par G. de Sabanac, premier consul. Plusieurs maîtres d'œuvre se sont succédé.

Le système défensif repose sur la succession de cinq ouvrages : trois tours et deux châtelets. La défense se fait depuis l'ouest vers la ville ; les défenseurs se replient au fur et à mesure de l'attaque sur la position suivante. Le châtelet ouest, dont il ne subsiste que les arrachements, comportait une chapelle dédiée à la Vierge. Seule la tour centrale ne possède pas d'archère et de mâchicoulis. Le tablier, large de six mètres, est achevé vers 1345, et les tours terminées avant 1385.

Des canalisations en fonte posées sur le tablier du pont Valentré alimentent la ville en eau. Avec l'installation d’un second réservoir en 1862, projet réalisé par l'Ingénieur des Eaux de la ville, Frédéric Suisse, se pose de nouveau la question des canalisations. S'ajoutent les nombreux avertissements sur l'état du pont. En 1879 débute les restaurations. L’architecte dissimule les canalisations dans des caniveaux en ciment, ce qui entraîne la surélévation des parapets. Il arme le pont de multiples merlons et archères. Il construit un dernier niveau de créneaux sur la tour ouest et reconstruit les mâchicoulis ruinés. Il remarque des rainures, trop étroites pour être des meurtrières, qui devaient recevoir les chaînes d'un pont-levis.

Côté ville, il observe les premières marches d'un escalier et un vaste porche d'entrée. Il fait sculpter par un Cadurcien, Cyprien-Antoine Calmon, un petit diable en haut de la tour centrale, clin d’œil à la légende selon laquelle Satan aurait accompagné sa construction.

Le pont Valentré est classé au titre des monuments historiques et depuis 1998 au patrimoine mondial de l'UNESCO, dans le cadre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Photo : © Françoise Iglésias