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![]() 55 - VAUX-DEVANT-DAMLOUP Fort de Vaux 1914 - Meuse - 1918 ![]() |
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Fort de Vaux / 1914 - Meuse - 1918 |
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En vente |
Situé
entre le fort de Douaumont et le fort de Tavannes, ce fort a été construit entre
1881 et 1884 en maçonnerie ordinaire. En 1888, les voûtes de la caserne sont
renforcées par une carapace de béton de 2,50 m d'épaisseur isolée des
maçonneries par une couche de sable d'un mètre d'épaisseur. Surmonté d'une
tourelle de 75 mm et de deux observatoires, le fort est entouré d'un fossé battu
par trois coffres de contrescarpe, deux simples et un double. Le fort est
également doté de deux casemates de Bourges armées de deux canons de 75 mm sur
affût de forteresse chacune lui permettant de flanquer Douaumont, les ravins de
la Fausse Côte, de la Caillette et du Bazil au nord-ouest et le village et la
batterie de Damloup au sud-est. Entre 1910 et 1912 sont creusés des tunnels de
communication souterrains permettant de relier entre elles les différentes
parties de l'ouvrage. Ainsi des gaines de liaisons souterraines passant sous les
fossés permettent de relier les casemates de coffre à la caserne du fort.
En
1914, à la déclaration de la guerre, le fort est armé de 6 canons de 75 mm et de
4 canons revolvers. A partir d'août 1915, selon l'instruction du grand quartier
général supprimant la place forte de Verdun, le démantèlement de Vaux commence.
Les canons des casemates de Bourges sont démontés, mais la tourelle de 75 mm
dont le démontage est plus complexe reste en place. Dès le début de l'offensive
allemande sur Verdun, le fort est bombardé par des obus de gros calibres. Le 24
février, un 420 détruit le local abritant les détonateurs nécessaires à
l'amorçage des mines. Le 27, un autre 420 détruit la tourelle de 75. Les
casemates de Bourges ne pouvant être réarmées à temps avec des 75, sont
rapidement équipées de mitrailleuses.
Au
mois de juin 1916, le fort est commandé par le commandant Raynal, blessé de
guerre, du 96e RI. Les troupes sont composées de la 6e
compagnie (120 hommes) et de la 3e compagnie (120 hommes) de
mitrailleuses du 142e régiment d'infanterie, d'une trentaine de
soldats du génie, d'une dizaine d'artilleurs, d'une trentaine d'infirmiers,
brancardiers et téléphonistes et d'une vingtaine de territoriaux pour les
corvées. Au total 300 hommes tout au plus. Devant le fort, le terrain est occupé
par le 2e bataillon du 142e RI. Le fort de Douaumont pris,
tous les efforts allemands vont maintenant se concentrer sur le fort de Vaux. Le
2 juin, 4 compagnies allemandes (39 Infanterie-Regiment) partent à l'assaut de
l'ouvrage. Les Français se replient dans les coffres. Après un violent corps à
corps, les Allemands pénètrent dans le coffre Est et avancent dans la galerie
souterraine de liaison. Aussitôt les défenseurs répliquent par une pluie de
grenades. Le commandant Raynal fait disposer des barrages constitués d'havresacs
dans la gaine de liaison. Au Nord, les attaquants introduisent des lance-flammes
dans les créneaux du coffre double obligeant sa garnison à se replier vers la
caserne.
Le coffre de
gorge est lui aussi abandonné. Quelques Allemands s'installent bientôt sur les
superstructures du fort, cependant, leur progression souterraine est entravée
dans les trois gaines par des barrages de fortune. Les Français sont plus de 600
entassés dans la caserne souterraine. Les combats font rage dans l'obscurité
percée seulement par la lueur des liquides enflammés projetés par les
lance-flammes allemands. Les corps à corps sont violents dans les gaines
étroites (1,70 m en hauteur sur 1,20 m de large). Dès que les Allemands
détruisent un barrage, il s'en forme un nouveau quelques mètres plus loin et les
attaquants sont de nouveau stoppés à coups de grenades, de baïonnettes ou de
pelles de tranchée. Dans le fort, la chaleur est étouffante, la soif tenaille
les défenseurs car les citernes fissurées par les explosions sont vides. Le 4
juin, les Allemands attaquent par la gaine ouest et progressent par le coffre
simple est, repoussent les défenseurs au-delà des WC. Les détachements français
en surnombre parviennent à quitter le fort vers 1 h 30 en s'échappant par une
fenêtre. Le 6 juin les Allemands repassent à l'attaque mais ne progressent
guère. Toutes les réserves d'eau des défenseurs sont maintenant épuisées. A
bout, le commandant Raynal et les 250 survivants de la garnison se rendent le 7
juin à 6 h 30. Ils quittent le fort par le coffre double où les Allemands leur
rendent les honneurs...
Au moment de
la reddition, les Français occupaient la caserne, les deux casemates de Bourges,
le barrage du coffre double devant l'observatoire ouest, le barrage du coffre
simple Est derrière les WC et le barrage du coffre de gorge au niveau des
escaliers.
Occupé par
les Allemands, le fort est repris par les Français le 2 novembre 1916, la
défense est réorganisée et un tunnel de sortie construit.
Renseignements d'ordre général
Fort de Vaux Site internet : www.verdun-meuse.fr Email : non disponible Ouverture du site |
Comment s'y rendre VPC de la (des) médaille(s) au statut en vente OUI, à l'adresse suivante : Département de la Meuse - Régie des sites de Mémoire - Rue Monseigneur Ginisty - 55100 VERDUN
Chèque à l'ordre de "Trésor Public" |