55100 FLEURY-DEVANT-DOUAUMONT		55 - FLEURY-DEVANT-DOUAUMONT Mémorial de Verdun (diorama de Ramel)
2016
2017
2018
Mémorial de Verdun (diorama de Ramel)
En vente

55100 FLEURY-DEVANT-DOUAUMONT		55 - FLEURY-DEVANT-DOUAUMONT Mémorial de Verdun 1914-1918
1998
1999
2000
2001
2004
2005
Mémorial de Verdun / 1914-1918
Epuisée

Situé à Fleury-devant-Douaumont, le Mémorial symbolise la mémoire historique (ou la mémoire pédagogique) qui a pris désormais le relais des mémoires patriotiques et combattantes. Il faut en effet, comme le souligne Antoine Prost dans le tome II des « Lieux de Mémoire », paru chez Gallimard en 1986, fournir des explications à ceux qui viennent ici aujourd'hui en sachant seulement qu'il y a eu une bataille mémorable mais qui en ignorent le déroulement, la chronologie, la typographie. Le touriste a succédé au pèlerin et pour lui, l'histoire doit prendre le relais de la ferveur.

Pour celui cherche à comprendre ce qui s'est réellement passé à Verdun durant la « Très Grande Guerre » , qui souhaite définir un itinéraire pertinent de découverte du champ de bataille dont il constitue une magnifique introduction, le Mémorial de Verdun fait figure de passage obligé.

C'est dans un contexte de rapprochement franco-allemand que s'imposa progressivement l'idée d'ériger un Mémorial dédié aux Anciens Combattants de 1914-1918. Le 23 octobre 1960, sous l'impulsion de Maurice Genevoix, Président du Comité National du Souvenir de Verdun (CNSV), sa création fut décidée à l'emplacement de l'ancienne gare de Fleury, village détruit, vingt fois pris et repris, cent fois cité dans les communiqués. En 1963, Roger Frey, ministre de l'Intérieur, autorisa les communes de France à participer au financement du Mémorial de Verdun ce qui permit au CNSV, reconnu « d'utilité publique » en 1962, de recevoir les souscriptions.

Dès son inauguration le 17 septembre 1967 par André Duvillard, ministre des Anciens Combattants, le Mémorial de Verdun apparut davantage comme un musée à vocation pédagogique que comme un « temple du souvenir », ce que souligne Serge Barcellini : « plus qu'un musée à la gloire des combattants français, il témoigne de l'engagement de tous les combattants français et allemands ». La collecte de nombreux documents, objets et matériels, authentiques, contemporains de la bataille de Verdun, fut rendue grâce au concours des organisations d'État : Service Historique de l'Armée de Terre, Établissement Cinématographique de l'Armée… et aussi de particuliers, très souvent Anciens Combattants ou descendants d'Anciens Combattants. Des collectionneurs et mécènes firent don de pièces remarquables : la maison Berliet offrit un camion CBA de la Voie Sacrée ; grâce à Jean Salis (ancien aviateur) et à son fils, le Mémorial de Verdun a en sa possession un avion Nieuport ainsi qu'un modèle de Fokker.

De nouvelles structures à vocation culturelle : le Service Éducatif et le Centre de Documentation, firent leur apparition afin de répondre aux sollicitations nombreuses émanant de chercheurs, d'enseignants et d'élèves, mais également du grand public. Des colloques, des journées d'études, des manifestations mémorielles et culturelles sont ponctuellement organisés.

Aujourd'hui, l'effort du Mémorial ne s'inscrit pas uniquement dans le cadre du tourisme historique : il témoigne d'une réelle volonté culturelle et pédagogique visant à la formation citoyenne des jeunes générations.