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LOCMARIAQUER



56 - LOCMARIAQUER
Mégalithes de Locmariaquer

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Mégalithes de Locmariaquer

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Une architecture de la démesure

Dressés dans la région voici 6 000 ans, plusieurs milliers de monolithes forment, depuis la préhistoire, un des ensembles mégalithiques les plus spectaculaires du monde. D’après les récentes fouilles archéologiques, le site a été agencé en plusieurs phases.

Au Ve millénaire avant J.-C., est érigée une architecture ouverte avec des pierres dressées, isolées ou regroupées en alignement signalant un lieu sacré. Ce sont les menhirs géants mesurant 6 à 20 mètres, record détenu par le menhir décoré de Locmariaquer, vers 4 300 avant J.-C.. Puis, vers 4 000 avant J.-C., apparaissent des sépultures d’abord individuelle : le tumulus d’Er Grah, puis collective : le dolmen de la Table des Marchand.

Fouilles et restaurations

Des croyances populaires associent l’origine des mégalithes à l’invisible, au merveilleux et au sacré. Grâce à l’intérêt qu’ils ont suscité, dès le XVIIIe siècle, ils ont pu être conservés et, à partir du XIXe siècle, étudiés par des archéologues, puis restaurés au XXe siècle pour leur redonner leur aspect d’origine.

Le Grand Menhir brisé

Ce monolithe, le plus monumental de la préhistoire occidentale – énorme bloc de granit de plus de 20 mètres de long – gît aujourd’hui en quatre morceaux. Il atteignait 18,5 mètres au-dessus du sol lorsqu’il était dressé. Taillé dans un granit étranger à la presqu’île de Locmariaquer, ce bloc de 280 tonnes a été transporté sur plusieurs kilomètres par les hommes du néolithique, sans que nous ayons de certitude sur la technique utilisée. Pour le dresser, ceux-ci ont probablement construit une rampe en terre, fait basculer le menhir dans une fosse et l’ont redressé à l’aide de leviers et de chèvres en bois, puis calé par des pierres et de la terre.

Une fois dressé, il a été entièrement poli avec des percuteurs en quartz. Derrière le Grand Menhir, 18 autres emplacements de menhirs sont matérialisés au sol par des zones empierrées. Dressée aux alentours de 4 500 ans avant J.-C., cette file, qui forme un ensemble rectiligne impressionnant, a été détruite vers 4 300-4 200 ans avant J.-C. La chute de ces grandes stèles est-elle accidentelle ou volontaire ? Le débat reste ouvert au sein de la communauté scientifique.

 

 

Le dolmen de la Table des Marchand

Construit vers 3 900 ans avant J.-C., cet ensemble a été utilisé jusqu’aux débuts de l’âge du bronze, aux alentours de 2 000 ans avant J.-C. Les fouilles archéologiques ont révélé que la dalle du fond est plus ancienne que le dolmen lui-même. Contemporaine de l’alignement du Grand Menhir, ornée sur ses deux faces, elle a été conservée à son emplacement d’origine lorsque la file du Grand Menhir a été détruite, et le dolmen a été construit autour d’elle ; il a donc fallu s’adapter à sa hauteur. La forme en ogive de cette dalle et l’encadrement matérialisé par un ressaut de la sculpture permettent de la ranger dans la catégorie des idoles en écusson, motif répandu dans la région. Le plafond du couloir est de plus en plus haut, peut-être de manière à marquer l’approche de la chambre, l’endroit le plus sacré.

Les symboles en forme de croissant, tout autour, matérialiseraient le rayonnement spirituel de la divinité. Quant aux crosses sculptées à sa surface, très courantes dans l’art néolithique, on pense qu’elles représentent le pouvoir de la divinité et, peut-être aussi, la fonction sacerdotale des prêtres. La gravure « gazelle », au centre de la stèle, date sans doute du début du XXe siècle. Le plafond st orné de gravures : une hache emmanchée, une crosse et la partie inférieure d’un bovidé. Une autre partie de l’animal se trouve à 4 km, au plafond du dolmen de Gavrinis. La dernière serait le bloc couvrant le caveau du tumulus d’Er Grah. À l’origine les trois parties formaient peut-être un menhir de 14 mètres de haut.

Le tumulus d’Er Grah (ou Er Vinglé)

Ce gigantesque monument appartient à la catégorie des sépultures à caveau fermé. On pense qu’il s’agit de tombes de personnages importants, en raison de ses dimensions et du matériel funéraire retrouvé à l’intérieur. Le tumulus a été construit en plusieurs fois : vers 4 500 ans avant J.-C., de très petits cairns surmontant quelques fosses, dont celles où ont été découverts les squelettes de deux bovins ; vers 4 200 ans avant J.-C., la petite chambre funéraire entourée d’un cairn circulaire ; vers 4 000 ans avant J.-C., deux extensions, au nord et au sud, constituées de murets de pierre soutenant une masse de limons gris recouverts de pierres qui portent la longueur totale du monument à 140 mètres.

Au XIXe siècle, on ne connaissait d’Er Grah que la chambre, déjà pillée précédemment. L’extrémité nord, exploitée en carrière (d’où le nom d’Er Vinglé, « la carrière » en breton) a aujourd’hui disparu. Malgré une fouille ponctuelle de Zacharie Le Rouzic en 1908, le monument, en partie éboulé, recouvert de végétation, est tombé dans l’oubli jusqu’en 1991. Le tumulus retrouva toute son ampleur après sa restauration l’année suivante.

 

Renseignements d'ordre général

Site des mégalithes
Route de Kerlonogan
56740 LOCMARIAQUER

Site internet : locmariaquer.monuments-nationaux.fr

Email : locmariaquer@monuments-nationaux.fr

Ouverture du site
Informations disponibles sur le site internet

Comment s'y rendre

VPC de la (des) médaille(s) au statut en vente

OUI

Chèque à l'ordre de "Régie de recettes de Locmariaquer"