62 - SAINT-OMER
La Coupole
La coupole d'Helfaut-Wizernes
est un ancien bunker souterrain se situant sur la commune d'Helfaut à 5 km de
Saint-Omer et construit par l'armée de l'Allemagne nazie entre 1943 et 1944. À
l'origine ce bunker devait servir de base de lancement aux fusées V2 ; mais de
nombreuses fois bombardé par les Alliés il n'entra jamais en service.
Aujourd'hui la Coupole a été transformée en musée autour de trois axes
principaux :
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L'Occupation
dans le Nord-Pas-de-Calais,
-
Les armes
secrètes allemandes,
-
La conquête
de l'espace pendant la guerre froide.
Historique
Construit
en grande partie en souterrain dans un complexe d'anciennes carrières de silex (dilluvium
d'Helfaut), de sable (Sable du Landénien) et surtout de craie situé près des
villes de Helfaut et de Wizernes, dans un des versants de la Vallée de l'Aa,
sous le « Plateau d'Helfaut » ce site a été conçu pour être un lieu imprenable
de production, de stockage et de lancement pour les fusées V2. L'emplacement a
été choisi non loin d'un canal (canal de Noeufossé, venant du bassin minier et
se jetant dans l'Aa canalisée à Arques et rejoignant Dunkerque), desservi par
plusieurs routes et une voie ferrée, et avec sable et ciment disponibles sur
place.
Les travaux,
commencés en octobre 1943, ont été réalisés par des travaux forcés de
prisonniers, sous la direction de l'organisation Todt qui avait la charge
d'édifier rapidement des « constructions spéciales » (« Sonderbauten ») à même
de protéger les déploiements des nouvelles armes nazies. L'objectif était de
construire rapidement un bunker capable de menacer la ville de Londres située à
200 kilomètres au nord-ouest et de remplacer le prédécesseur de la Coupole qui
était le Blockhaus d'Éperlecques, ce dernier s'étant avéré trop vulnérable au
bombardement aérien.
Des tunnels
ferroviaires ont été creusés sous terre pour permettre aux pièces de fusée
d'être apportés sans risque à l'intérieur. Au total plus de 6 kilomètres de
galeries ont été creusées par les prisonniers soviétiques afin de stocker les
fusées à 42 m de profondeur. Une usine de carburant d'oxygène liquide a
également été construite pour compléter le stock provenant du redéploiement du
site d'Éperlecques. Des casernes souterraines ainsi que des zones
administratives ont aussi été creusées et renforcées par du béton.
En janvier
1944, un énorme dôme de béton d'un diamètre de 71 m et épais de 5 m, pesant
environ 55 000 tonnes fut construit. C'est cette coupole qui a donné son nom au
site.
Les
ingénieurs nazis ont pu construire cette immense structure en béton armé en le
coulant directement sur la craie qu'ils avaient préalablement taillée en forme
concave pour en faire un moule. Une fois en place, la craie située en dessous de
la coupole fut excavée. Sous cet espace, une deuxième couche de béton a été
coulée, augmentant ainsi la résistance aux bombes.
Directement
sous cette structure, une vaste salle hexagonale de 21 m de haut a été créée
afin d'accueillir l'usine de production des fusées. Une fois assemblés et
remplis de carburants, les V2 étaient déplacés à l'extérieur et mis à feu à la
cadence maximale théorique de 50 toutes les 24 heures.
La résistance
française a informé les Anglais du potentiel dévastateur de La Coupole peu après
que sa construction ait commencé. Les premières tentatives pour la détruire
n'ont cependant pas eu lieu avant mars 1944. À cette date, le dôme protecteur
avait déjà été terminé. Au cours des cinq mois suivants, 3 000 tonnes de bombes
alliées ont été larguées sur l'installation, criblant le plateau d'Helfaut de
cratères, mais sans succès. Aucune bombe n'atteignit l'usine de production bien
à l'abri sous terre. Toutefois une bombe Tallboy de 5 tonnes endommagea la craie
environnante mais le dôme est resté intact.
Le site a été
fermé en juillet 1944 avant qu'il n'ait été terminé et avant qu'il n'ait mis à
feu la moindre fusée. Hitler a ordonné son abandon et les prisonniers
soviétiques ont été mis dans des trains et renvoyés en Allemagne. Les
prisonniers n'ont été jamais retrouvés.
Aujourd'hui
le centre d'Histoire et de Mémoire
Réhabilitée
en Centre d'Histoire et de Mémoire, LA COUPOLE vous fait découvrir, dans un
cadre impressionnant, les enjeux d'une guerre totale et les étapes de la
conquête spatiale, issue paradoxalement de la technologie des V2.
Le Centre
développe également le thème de l'occupation allemande de 1940 à 1945 dans le
Nord–Pas-de-Calais, l'une des régions les plus durement éprouvées lors des
"années noires".
Les Forces
françaises de l'intérieur (FFI) est le nom donné en 1944 à l'ensemble des
groupements militaires clandestins qui s'étaient constitués dans la France
occupée (Armée secrète, Organisation de résistance de l'armée, Francs-tireurs et
partisans, etc.). Les FFI, placées en mars 1944 sous le commandement du général
Kœnig, jouèrent un rôle non négligeable dans la préparation du débarquement de
juin 1944 et dans la libération du territoire français.
Le colonel
Rol-Tanguy dirigeait les FFI lors de la libération de Paris en 1944.
Le commandant
des forces alliées en Europe, le général Eisenhower estima l'aide apportée par
les FFI à l'équivalent de quinze divisions régulières.
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Renseignements d'ordre général
La Coupole Site internet : www.lacoupole-france.com Email : Formulaire de contact sur le site Ouverture du site |
Comment s'y rendre VPC de la (des) médaille(s) au statut en vente OUI
Chèque à l'ordre de "Trésor Public" |