67 - STRASBOURG
Oeuvre Notre-Dame
La
cathédrale Notre-Dame est une cathédrale catholique romaine construite à
Strasbourg, représentative de l'architecture gothique. Avec ses 142 mètres,
après avoir été l'édifice le plus haut du monde de 1647 à 1874, elle est
actuellement la deuxième plus haute cathédrale de France après celle de Rouen,
achevée précisément en 1884, et culminant à 151 mètres. Elle est reconnaissable
par son unique clocher surmonté d'une flèche.
« Prodige du gigantesque et du délicat » selon Victor Hugo, la splendeur de la
cathédrale est visible de très loin dans la plaine alsacienne et peut être
aperçue d'aussi loin que les Vosges ou que de la Forêt-Noire. Elle se situe dans
un quartier entouré par la rivière, l’Ill, sur la place de la cathédrale, au
milieu d'anciens bâtiments
Le
site de la cathédrale est utilisé par plusieurs édifices religieux successifs, à
partir de l'occupation romaine. Un sanctuaire romain dédié au dieu Mars occupe
alors l'emplacement jusqu'à une date inconnue. On sait qu'une cathédrale est
élevée par l'évêque de Strasbourg saint Arbogast, à la fin du
VIIe siècle, sur la
base d'un temple dédié à la Sainte Vierge, mais aucun vestige n'a été conservé
jusqu'à aujourd'hui.
La
première cathédrale est remplacée durant le
VIIIe siècle par un
édifice plus important, terminé sous le règne de Charlemagne. Le testament de
l'évêque Rémi, daté de 778, atteste de sa volonté d'être inhumé dans la crypte.
C'est certainement dans l'édifice que sont prononcés les serments de Strasbourg.
Les fouilles menées récemment révèlent que cette cathédrale carolingienne
possédait trois nefs et trois absides. Un poème décrit cette cathédrale, ornée
d'or et de pierreries par l'évêque Ratald. La cathédrale est la proie des
flammes à de multiples reprises, en 873, 1002 et 1007.
En
1015, l'évêque de Strasbourg Werner de Habsbourg, et l'empereur Henri II posent
ensemble la première pierre d'une nouvelle cathédrale sur les ruines de
l'édifice carolingien. Werner construit une cathédrale de style ottonien, mais
celle-ci brûle en 1176, car les nefs sont à l'époque couvertes d'une charpente
en bois.
Construction de la cathédrale actuelle (1176-1439)
Après
le sinistre, Henri de Hasenbourg, nouvel évêque de Strasbourg de 1180 à 1190,
décide la construction d'une quatrième cathédrale, devant être plus belle que
celle de Bâle, qui vient d'être achevée. Le chantier de la nouvelle cathédrale
commence sur les fondations de la construction précédente et ne s'achève que
plusieurs siècles plus tard, en 1439. La construction débute par le chœur et le
transept Nord, dans un style roman. Mais en 1225, une équipe venant de Chartres
révolutionne la construction, par l'apport du
style gothique.
Afin de trouver de l'argent pour terminer la nef, le diocèse recourt aux
indulgences en 1253. Témoignage de la double influence française et allemande,
l'utilisation pour les vitraux des couleurs rouge et bleu (typique d'une équipe
française) et la présence marquée de vert (style allemand).
L’horloge astronomique
L’horloge jouit d’une réputation universelle et elle est un des centres
d’attraction de la Cathédrale. Tous les ans, plus de 3 millions de visiteurs
viennent la contempler.
Une
première horloge, appelée « des trois rois » était placée en 1354 en face de
l’actuelle. Elle avait une douzaine de mètres de haut et comportait une statue
de la Vierge devant laquelle les rois mages venaient s’incliner toutes les
heures au son d’un carillon. Un coq battait déjà des ailes et chantait. Il est
encore visible au palais Rohan, au Musée des arts décoratifs dans la salle des
horloges et son mécanisme est apparent. Elle cessa de fonctionner vers le début
du 16ème siècle.
Une
deuxième horloge fut mise en chantier en 1547. De fait, elle ne fut réalisée
qu’en 1571 à l’emplacement actuel. Il faut citer les mathématiciens Conrad
Dasypodius et David Volkenstein, les horlogers Josias et Isaac Habrecht, le
peintre Tobias Stimmer. Le buffet et l’essentiel des décorations sont ceux que
nous pouvons encore admirer aujourd’hui. Elle donnait des indications
astronomiques et temporelles. Des éléments, en particulier d’admirables
personnages animés, sont également visibles au Musée du palais Rohan où ils sont
exposés avec le coq de la première horloge. Les rouages en fer forgé finirent
par être usés et cette deuxième horloge cessa définitivement de fonctionner en
1788.
La
troisième – l’actuelle ! – horloge est logée dans le buffet de style Renaissance
du 16ème siècle. Mais son mécanisme a été entièrement créé par un génial
ingénieur strasbourgeois : Jean-Baptiste Schwilgué. Autodidacte, il acquit
toutes les connaissances indispensables et le savoir-faire pour les mettre en
pratique : calculs, astronomie mais aussi réalisation de machines pour
confectionner les rouages d’horlogerie. C’est l’œuvre d’une vie entière. A 61
ans, on lui confia la rénovation de l’horloge, mais il était prêt pour
l’ouvrage. Le travail dura de 1838 à 1842. L’horloge indique l’heure, le
calendrier civil et ecclésiastique et des indications astronomiques. Elle a, par
exemple, indiqué clairement une éclipse de lune le 28 mars 2006.
L’horloge est entretenue par le Conseil de Fabrique de la Cathédrale, présidé
par l’archevêque de Strasbourg, qui a constitué un comité scientifique de
surveillance, et qui rémunère un horloger pour la tenir en état … et la remonter
une fois par semaine, tous les lundis.
La
Fondation de l'Oeuvre Notre-Dame
En
1015, Werner de Habsbourg pose la première pierre d'une nouvelle cathédrale à
Strasbourg. Après un incendie qui détruit une grande partie de l'édifice, la
construction reprend et ne s'achèvera que plusieurs siècles plus tard. La
Fondation de l'Œuvre Notre-Dame, en tant que structure chargée d'organiser les
interventions des corps de métiers œuvrant sur le chantier et de collecter les
fonds nécessaires pour la poursuite de l'ouvrage, est mentionnée pour la
première fois dans un texte de 1246. Indissolublement liée au destin de la
cathédrale, son histoire ininterrompue est aussi celle de la diffusion en Europe
des arts et des idées, des connaissances et des techniques. Immanquablement,
elle verra s'affronter les puissances de son temps. Des tensions extrêmes entre
les pouvoirs laïc et ecclésiastique, allant jusqu'au conflit armé, aboutiront à
la placer sous l'autorité municipale. Elle fonctionnera ensuite comme une sorte
de fondation.
La
Fondation de l'Œuvre Notre-Dame acquiert, par son statut particulier et grâce à
l'habilité, à l'émulation d¹artisans venus de l'Europe entière, une réputation
incontestée dans tout le Saint Empire Romain Germanique. Elle survivra à la
Révolution Française, confirmée par un arrêté consulaire signé de Napoléon
Bonaparte. Elle survivra à la Révolution Française, confirmée par un arrêté
consulaire signé de Napoléon Bonaparte.
La
création de la Caisse des Monuments Historiques en 1832 par Prosper Mérimée
n'affectera pas son statut, confirmé à nouveau après l¹annexion de 1870 par la
réintroduction du droit allemand. Chargée de réparer les dommages de guerre,
elle démontrera, comme dans les siècles passés, sa capacité à concilier
innovation et tradition dans la restauration et l'entretien des monuments
historiques.
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Renseignements d'ordre général
Oeuvre Notre-Dame Site internet : www.oeuvre-notre-dame.org Email : oeuvre-notre-dame@cus-strasbourg.net Ouverture du site |
Comment s'y rendre VPC de la (des) médaille(s) au statut en vente OUI
Chèque à l'ordre de "Trésor Public" |