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71 - CLUNY Abbaye de Cluny (nouveau visuel) |
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2009 EVM | ||
2011 CMN | ||
2013 CMN | ||
2014 CMN | ||
2015 CMN | ||
2016 CMN | ||
2018 CMN | ||
2019 CMN | ||
Abbaye de Cluny (nouveau visuel) |
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En vente |
71250 |
71 - CLUNY Abbaye de Cluny |
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2007 | ||
Abbaye de Cluny |
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Epuisée |
71250 |
71 - CLUNY Abbaye de Cluny CNMHS |
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1998 | ||
2003 | ||
2005 | ||
Abbaye de Cluny / CNMHS |
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Epuisée |
L'abbaye
de Cluny a été fondée en 909 ou 910, par le duc d'Aquitaine et comte d'Auvergne
Guillaume Ier. Cluny est le symbole du renouveau monastique en Occident ;
l'abbaye fut un foyer de réformation de la règle bénédictine et un centre
intellectuel de premier plan au Moyen Âge classique.
Vers 900, la
France est dirigée par la dynastie carolingienne ; mais sous la pression des
attaques vikings et sarrasines, l'autorité royale s'est fortement affaiblie et
les princes territoriaux et les seigneurs ont pris leur indépendance de fait.
L'effacement du pouvoir royal est particulièrement prononcé au sud et le
Mâconnais, où se trouve le site de Cluny, les seigneurs châtelains et immunistes
contestent le pouvoir et choisissent les prélats. L'Église est prise dans le
système féodal et dans l'affrontement entre moines et évêques au sujet des
dîmes. Le clergé régulier est particulièrement touché par la crise : de nombreux
monastères sont victimes des raids scandinaves et de l'accaparement des
aristocrates. La crise est aussi morale puisque la règle de Saint Benoît n'est
plus respectée à la lettre. Écrite au VIe siècle, la règle bénédictine prévoyait
que les moines soient dirigés par un abbé et qu'ils partagent leur temps entre
la prière et le travail manuel. Au début du IXe siècle, Benoît d'Aniane tente de
la diffuser dans tous les monastères de l'empire carolingien. Mais le travail
manuel est délaissé au profit de la prière. Les laïcs nomment des abbés qui leur
sont fidèles et contrôlent par là même les domaines fonciers des établissements
réguliers.
Une
abbaye bénédictine indépendante du pouvoir séculier
L'abbaye a
été fondée dans ce contexte par une charte rédigée à Bourges le 11 septembre 909
ou 910, par le comte de Mâcon, duc d'Aquitaine, comte d'Auvergne Guillaume Ier,
qui la place sous l'autorité immédiate du pape. C'est par cet acte fondateur que
naît aussi l'ordre de Cluny. Le comte octroie une villa située près de Mâcon à
Bernon, abbé de Baume-les-Messieurs et de plusieurs monastères dans la région.
C'est ce dernier qui choisit le site de Cluny et construit les premiers
bâtiments conventuels avec l'aide de 12 moines de Gigny et de Baume.
Guillaume
renonce à tous ses droits sur Cluny et permet à l’abbé d'être choisi par les
moines. Il place la communauté monastique sous le patronage de saint Pierre et
saint Paul ; Cluny passe sous la protection directe du pape (Serge III) à
l'époque. Le comte impose enfin le respect de la règle bénédictine et attend que
les moines prient pour son Salut :
« Je fais
ce don stipulant qu'un monastère régulier devra être construit à Cluny, dont les
moines vivront en communauté selon la règle du bienheureux Benoît. Que soit
ainsi établi en cet endroit un asile de prières où s'accompliront fidèlement les
vœux et les oraisons. Que soit ainsi recherché et poursuivi, avec une volonté
profonde et une ardeur totale, le dialogue avec le ciel. Que des prières, des
demandes et des supplications y soient sans cesse adressées au Seigneur tant
pour moi que pour tous ceux dont j'ai précédemment évoqué la mémoire. »
Construction
de l'abbaye
Cluny I
L'abbé
Bernon, premier abbé de Cluny, commence la construction de l'abbatiale Cluny I.
Cluny I sera terminée sous son successeur Odon et dédicacée avant 927.
Cluny II
Le complexe
monastique de Cluny II est connu grâce aux descriptions du Liber Tramitis, un
coutumier des années 1035-1040. Le quatrième abbé de Cluny (954-994), saint
Maïeul, construit Cluny II à partir de 963, pour remplacer le bâtiment
précédent, devenu trop étroit ; l'église abbatiale est consacrée en 981. Cluny
II se caractérise par un chevet complexe avec plusieurs absidioles et une
Galilée, située à l'ouest. Le développement du chevet témoigne du développement
de la liturgie et des pèlerinages. a la croisée du transept (étroit) et du
vaisseau central (large), s'élevait une tour. Cluny II servit de modèle pour
d'autres églises.
L'ensemble
de Cluny III
La
construction de Cluny III, débute en 1088 avec l'abbatiat de Pons de Melgueil
pour s'achever en 1130. Son chevet est consacré par le pape Urbain II en 1095.
L'abbatiale devient alors le plus grand édifice religieux du monde (187 mètres
de long) jamais bâti jusqu'à la reconstruction de la basilique Saint-Pierre de
Rome en 1506. La nef était encadrée par quatre collatéraux et la voûte s'élevait
à 33 mètres au-dessus du sol. La plus haute flèche atteignait 63 mètres de
hauteur.
Pendant
l'abbatiat d'Odon de Cluny (927-942), Cluny obtient le droit de battre monnaie
et un grand nombre de monastères bénédictins se rassemblent sous son autorité.
Il met en place la bibliothèque et l'école. Sous l'abbatiat d'Odilon (994-1049),
Cluny devient un seigneur et privilège d’exemption octroyé par le pape Grégoire
V en 998 ; il permet à la communauté clunisienne d'être indépendant de l'évêque
de Mâcon. Il est étendu par la suite par Jean XIX en 1024. L'abbatiat de Pons de
Melgueil (1109-1122) est marqué par crise interne de l'ordre clunisien, dues à
la concurrence de l'érémitisme et nouveaux ordres (Cisterciens et Chartreux). Le
6 mars 1058, le pape Étienne IX confirme le privilège monétaire de Cluny. Les
statuts d’Hugues V de Cluny (1199-1207) organisent un chapitre général annuel.
L'ordre clunisien est structuré en un réseau de « provinces ». À son apogée,
l'Église de Cluny compte environ 10 000 moines répartis dans 1200 établissements
du nord de l’Angleterre à l’Espagne, en passant par l'Italie et le Saint
Empire.
Le succès de
Cluny, qui essaima dans toute la Chrétienté latine, est dû à son émancipation du
pouvoir seigneurial et épiscopal, mais aussi à l'action de ses abbés, qui
connurent une longévité exceptionnelle. Sa situation géographique était
également favorable, à la charnière entre Europe du Nord et du Sud, entre
royaume de France et Empire.
L'abbaye
s'enrichit rapidement grâce aux dons des fidèles. Elle était un lieu de
pèlerinage (plus de mille reliques y étaient vénérées). Alphonse VI octroie une
rente annuelle de 100 000 deniers clunisiens vers 1077. Les autres revenus de
l'abbaye proviennent des droits seigneuriaux et banaux qu'elle prélève et des
sommes versées par les prieurés de son réseau.
Cluny, un
centre majeur de culture
L'abbaye
constitua un foyer intellectuel et culturel important du Xe au XIIe siècle :
c'est Odon qui rassembla les premiers manuscrits de la bibliothèque en
rapportant des livres provenant de Saint-Martin de Tours. Les ouvrages conservés
à Cluny se multiplièrent rapidement grâce à l'activité du scriptorium : on en
connaît le nombre (570) grâce au grand catalogue (XIe et XIIe siècles). La
bibliothèque conservait des œuvres patristiques et des maîtres carolingiens,
parmi lesquels Jean Scot Erigène. Sous l'abbatiat de Pierre le Vénérable, elle
était plus importante que celle du Mont Cassin, en Italie. On pouvait y trouver
des textes latins (Tite-Live, Ovide, Cicéron), mais aussi des livres de médecine
ou de musique.
C'est à Cluny
que Raoul Glaber rédigea la plus grande partie de ses Histoires à partir de
1031. Les abbés sont aussi des auteurs : Odon de Cluny produit une Vie de Géraud
d’Aurillac. Les moines clunisiens écrivirent aussi des récits hagiographiques.
La chancellerie de l'abbaye produisit plusieurs cartulaires ainsi que les
coutumes de l'établissement. Le Guide du pèlerin a sans doute écrit par Aymeri
Picaud au XIIe siècle à Cluny.
Cluny était
aussi un centre d'études de premier ordre. Le droit romain est resté vivant par
l'étude de fragments de textes juridiques datant du règne de Justinien Ier. Les
thèses néoplatoniciennes y ont survécu et ont nourri la réflexion sur
l'organisation de la société. Les chapiteaux du déambulatoire de l'abbatiale de
Cluny III figurent les arts libéraux, autrement dit les disciplines enseignées
au Moyen Âge. Enfin de l'abbaye sortirent des personnages éminents tels que le
pape Urbain II.
Déclin
et destruction des bâtiments
À partir du
XIIe siècle, Cluny connaît des difficultés financières importantes, provoquées
en grande partie par la construction de la troisième abbatiale. La charité aux
pauvres augmente les dépenses. Le rayonnement de l'abbaye s'affaiblit
progressivement devant la montée d'autres ordres religieux (Cisterciens, puis
Mendiants au XIIIe siècle). La mauvaise gestion des terres, la réticence des
filiales à payer le cens annuel sont autant de source de revenus en moins.
L'établissement lève des emprunts et finit par s'endetter auprès de ses
créanciers, marchands de Cluny ou Juifs de Mâcon. Les conflits avec les prieurés
se multiplient et l'autorité du pape devient plus pesante. Au XIVe siècle, le
pape nomme fréquemment les abbés. Les crises de la fin du Moyen Âge et les
guerres de religion au XIVe siècle affaiblissent un peu plus l'abbaye. Les
moines vivent dans le luxe et ne sont plus qu'une soixantaine au milieu du XVe
siècle. Avec le concordat de 1516, le roi choisit l'abbé de Cluny.
Les années
suivant la Révolution française ont été fatales à l'ensemble des bâtiments
monastiques et à son église. Le domaine de l'abbaye est vendu en 1798 pour 2,14
millions de francs. L'abbaye sert de carrière de pierres jusqu'en 1813 pour les
maisons du bourg. Les archives sont brûlées en 1793 et l'église est livrée aux
pillages.
Aujourd'hui,
il ne reste que les bâtiments construits sous l'Ancien Régime ainsi qu'une
petite partie de Cluny III. Seul le clocher sud du grand transept existe encore.
Il représente moins de 10 % de la surface de Cluny III qui fut la plus grande
église de la chrétienté jusqu'à la construction de Saint-Pierre de Rome, cinq
siècles plus tard. L'abbaye abrite depuis 1901 un centre ENSAM formant des
ingénieurs des Arts-et-Métiers. En 1928 le site est fouillé et reconnu par
l'archéologue américain Kenneth J. Conant et de la Medieval Academy of America.
Renseignements d'ordre général
Abbaye de Cluny Site internet : Email : Ouverture du site |
Comment s'y rendre
VPC de la (des) médaille(s) au statut en vente OUI, à l'adresse suivante : Abbaye de Cluny - Boutique Gelase - 71250 CLUNY
Chèque à l'ordre de "Régisseur des recettes" |