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![]() 83 - LE THORONET Abbaye du Thoronet Provence ![]() |
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2006 MDP |
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Abbaye du Thoronet / Provence |
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En vente |
L'abbaye
du Thoronet est une abbaye cistercienne située sur la commune du
Thoronet, dans le Var. Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments
historiques par la liste de 1840.
L’abbaye du Thoronet est une des « trois sœurs provençales », les deux autres
étant Sénanque (Vaucluse) et Silvacane (Bouches-du-Rhône).
Elle
doit probablement beaucoup à l’abbé Foulques, mort en 1231. D’abord troubadour,
il est ensuite abbé du Thoronet avant d’être évêque de Toulouse. C'était un
proche de Saint Louis, protecteur de l’Ordre.
L'architecte Fernand Pouillon a imaginé, dans son roman Les Pierres sauvages,
un récit de la construction de l'abbaye au XIIe
siècle, sous la forme du journal du premier père prieur de l'abbaye.
Après que Le Corbusier a visité l’abbaye en 1953, Pouillon fait vivre, en 1964,
la vision de son personnage, « le maître d'œuvre de l'abbaye ». Il exprime de
manière très vivante l'émotion que lui procure la vue des pierres utilisées dans
la construction :
« La
plupart des pierres seront traitées rudement, grossièrement : nous gagnerons du
temps. Le soleil accrochera les facettes, les éclats, et fera précieuse la
matière scintillante. Les anges, les joints dressés, ciselés, deviendront les
pures arêtes, définiront le filet de la maille élémentaire, par la discrète
diversité des fins appareillages que nul mortier apparent n'insensibilisera
(...) Voilà pourquoi je ne veux pas la bâtir, l'engluer de chaux; je veux lui
laisser un peu de liberté, sinon elle ne vivrait pas. »
L’harmonie et la pureté de l'abbaye sont frappantes. Elle est construite à
partir de la notion même de simplicité :
« Il
n’est de vertu plus indispensable à nous tous que celle de l’humble simplicité.
» (Saint Bernard)
L’abbaye du Thoronet a été fondée en 1160 en Provence, pour une communauté de
vingt moines seulement, sans compter les frères lais, à une époque où celle-ci
relevait du Saint-Empire romain germanique sous l’autorité de Frédéric
Ier Barberousse
(1152-1190). L’empire s’étendait alors de la Bohême au Rhône. Le Thoronet
constitue la première présence cistercienne dans cette région.
Mais, avant de fonder l’abbaye du Thoronet, la première communauté de moines
venus de l'abbaye de Mazan (Ardèche) s’installe, le 14 avril 1136, sur la
commune de Tourtour, à Notre-Dame de Florielle à une journée de marche au
nord-ouest de l’actuel site du Thoronet. Cette première implantation a lieu
grâce au don d’une partie des terres de la famille Castellane. Malgré d’autres
dons importants en terrain, la nouvelle communauté installée à Notre-Dame de
Florielle ne trouve pas les conditions idéales à son développement et décide
alors de se déplacer sur une des terres qu’elle possédait déjà et qui lui avait
été léguée par le catalan Raymond Bérenger, comte de Provence. La charte de
donation est datée du 18 des calendes d'avril 1146.
Le
premier acte de fondation de 1157 marque l’abandon définitif du site de
Notre-Dame de Florielle qui devient un simple prieuré, pour le massif de l’Urbac
dans la forêt de la Darboussière au sein de la seigneurie de Séguemagne, lieu
d’implantation de la nouvelle abbaye.
L'abbaye ne tarde pas à connaître la prospérité, à la suite des nombreuses
donations qui affluent, notamment de la part des seigneurs de Castellane.
Jusqu'au milieu du XIIIe siècle, les
donations permettent à l'abbaye d'organiser son économie autour de l'agriculture
et de l'élevage. Au XIVe siècle, le
Thoronet, comme bien d'autres abbayes cisterciennes, connaît peu à peu le
déclin. Les révoltes internes puis, plus tard, les guerres de religion
entraînent la défection des moines de l'abbaye qui, en 1787, est rattachée à
l'évêché de Digne-les-Bains. Pendant un siècle environ une vingtaine de moines y
vécurent mais, à la Révolution, il ne restait plus que sept religieux dans un
état voisin de la misère, puisque l'un deux écrit que « la maison est plus
propre à servir d'écurie qu'à y loger. »
En
1791, la vente du monument comme bien national est annoncée. Vendue pour 132 700
francs, puis à nouveau délaissée, elle est rachetée par l'État en 1854. Grâce à
l'intervention de Mérimée, elle échappe à la ruine. Depuis, les travaux de
consolidation et de restauration se sont succédé. Ils étaient devenus d'autant
plus indispensables que l'abbaye souffrait de l'exploitation de la bauxite à
proximité.
Renseignements d'ordre général
Abbaye du Thoronet Site internet : thoronet.monuments-nationaux.fr Email : formuliare de contact sur le site internet Ouverture du site |
Comment s'y rendre VPC de la (des) médaille(s) au statut en vente OUI
Chèque à l'ordre de "Régie de recettes Abbaye du Thoronet" |