Relief et végétation

Collines des Monts de Vaucluse avec grande falaise de calcaire de 230 à 240 mètres et flancs en garigue. Vallon luxuriant.

Géologie

Le massif des Monts de Vaucluse est formé de calcaires de l'ère secondaire, souvent perméables, ce qui permet l'infiltration de l'eau en profondeur et l'apparition de rivières souterraines. Plus en profondeur, les pierres plus dures, non perméables, empêche l'écoulement naturel de ces rivières et provoque alors des résurgences comme celle-ci.

Hydrographie

La Fontaine de Vaucluse est la plus grosse source de France ici appelée fontaine. Celle-ci donne naissance à la Sorgue qui s'écoule en direction de Saumane puis l'Isle-sur-la-Sorgue. Elle est aussi classée cinquième au rang mondial avec un débit d'eau annuel de 630 millions de mètres cubes, mais ce débit annuel n’est cependant pas constant… Plutôt calme l'été, la sortie des eaux devient spectaculaire en période de crue (hiver et printemps avec un débit qui peu attendre les 90 mètres cubes par seconde. Ce débit permet de fournir un débit suffisant pour que l’Isle sur Sorgue soit toujours irrigué. La résurgence de Fontaine de Vaucluse est en fait la sortie naturelle la plus importante d’un réservoir, galeries, et cavités du massif des monts de Vaucluse et du massif des Baronnies soit plus ou moins du Mont Ventoux et de la Montagne de la Lure recueillant les eaux de pluie ainsi que la fonte des neiges qui couvre une surface totale de 1 100 kilomètres carrés.

Histoire

Ce village de 600 habitants s'appelait autrefois Vaucluse : la vallée close (Vallis Clausa en latin) et a donné son nom au département. Plusieurs traces montrent une occupation humaine dès le néolithique. Sa source est l'objet d'un culte majeur dès l'Antiquité.

Les premières explorations du gouffre ont débuté en 1878, et le point le plus bas, soit - 308 m à partir de la surface de la grotte, n’a été atteint qu’en 1985. A la suite des découvertes fantastiques de deux plongeurs spéléo de la SSFV, deux chantiers archéologiques sous l'égide du SRA PACA permettent de remonter à la surface plus de 1600 monnaies antiques du Ier siècle avant JC au début du Ve après JC.

Cette eau a jouée un rôle primordial pour l’économie de ce territoire. En utilisant sa force, des moulins à papier ont fait leur apparition au XVe siècle. Fleuron de l'industrie locale, la papeterie assura longtemps la prospérité du lieu avant d’être dépassée par la modernité et remplacée localement au profit du tourisme et de l'artisanat.

Vallis Clausa, tradition papetière

A quelques pas de la Sorgue vous découvrirez une roue de 7 m de diamètre entraînée par les eaux du Pagodon. Dotée de 48 pales de 2 m de large, cette roue et ses engrenages transmettent, par l'arbre à cames, ce mouvement de battoir aux maillets, répartis entre 5 piles. Les chiffons blancs de coton, lin ou chanvre, triés et découpés à la main (dérompoir) sont ainsi broyés pendant des heures dans les creux de pile et, grâce à la pureté de l'eau, deviendront un belle pâte blanche. Chaque jour l'ouvreur (Ouvrier papetier), sa forme plate en main, sort de sa cuve environ 200 feuilles de papier-chiffons, blanches, colorées ou à inclusions de pétales de fleurs fraîches. Après les opérations de couchage, pressage, levage et enfin d'étendage sur cordes pour un meilleur séchage, un léger laminage finira ces feuilles de papier-chiffons filigranées "Vallis Clausa" qui serviront de support à de beaux textes.