Waterloo, petite commune de Belgique au sud de Bruxelles, est surtout connue pour la sanglante défaite que subit Napoléon, le 18 juin 1815, sur ses terres.

Après son exil sur l'île d'Elbe, Napoléon rentre triomphalement dans Paris le 20 mars 1815 et reprend le pouvoir (période des Cent Jours). Alarmés par son retour, les participants du congrès de Vienne réagirent aussitôt et décident d'envoyer des troupes en Belgique afin de préparer l'invasion de la France, prévue pour le 1er juillet 1815.

La guerre étant dès lors devenue inévitable, Napoléon décide de prendre les Alliés de vitesse en passant à l'offensive. Son plan consiste en l’attaque des Britanniques et des Prussiens avant que les Autrichiens et les Russes n’aient le temps de les rejoindre.

Ainsi, le 14 juin 1815, il atteint la frontière franco-belge avec 128 000 hommes. Deux armées alliées lui font face : 116 000 Prussiens, dirigés par le maréchal Blücher, et 93 000 Britanniques et Hollandais sous le commandement du duc de Wellington.

Il franchit tout de même la Sambre à Charleroi, le 15 juin 1815, avec le plan audacieux d'attaquer les deux armées ennemies et, en effet, son arrivée soudaine surprend les alliés qui ne l'attendaient pas si tôt !

Au matin du 18 juin, les armées françaises fortes de quelques 246 canons et celles britannico-hollandaises, avec leurs 67 000 hommes et leurs 156 canons, sont en position de combat. Celles de Blücher et ses 70 000 hommes doivent arriver en renfort dans la journée, aussi la stratégie de Wellington sera de résister jusqu'à l'arrivée de ce dernier. Le plan élaboré par Napoléon consiste à attaquer l'aile gauche des Britanniques afin de les couper des Prussiens.

La bataille commence par des assauts répétés de cavalerie et d'infanterie, les français tentent vainement de rompre la gauche puis le centre de l'armée britannique. Malgré leurs charges répétées, celle-ci, bien tenue par Wellington, reste inébranlable. Dans l’après-midi, l'avant-garde de l'armée de Blücher attaque en force l'aile droite française et la contraint à reculer peu à peu. En toute fin de journée, la cavalerie prussienne charge de flanc les troupes françaises et provoque la débandade des français, démoralisés par l'arrivée de cette horde de Prussiens.