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![]() Allemagne - BERLIN Zeughaus Deutsches historisches Museum Berlin Unter den Linden ![]() |
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1997 Rgt |
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Zeughaus / Deutches historisches Museum |
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Epuisée |
Le
28 mai 1695, Frédéric III de Brandebourg, qui devint Frédéric Ier Roi en Prusse
en 1701, fit poser la première pierre du Zeughaus de Berlin. Johann Arnold
Nering en fut le premier architecte, suivi de Martin Grünberg puis d'Andreas
Schlüter de 1698 à 1699. L'extérieur de la bâtisse fut terminé en 1706 par Jean
de Bodt. Il ne fut définitivement achevé qu'en 1730.
Le Zeughaus
est l'édifice le plus ancien de l'avenue Unter den Linden. Il compte parmi les
plus beaux bâtiments baroques d'Allemagne et tient une place particulière dans
l'histoire de l'architecture grâce à ses sculptures exceptionnelles, surtout
grâce aux masques des "Guerriers Mourants" d'Andreas Schlüter situés dans la
cour intérieure.
De 1731 à
1876, l'armée prussienne utilisa le Zeughaus comme arsenal. Des armes, des
butins de guerre et des trophées y furent entreposés. Dès le XVIIIème siècle, il
représentait le dépôt d'armes le plus important du Royaume de
Prusse-Brandebourg.
Le Roi
Frédéric-Guillaume III chargea Karl-Friedrich Schinkel d'aménager deux salles en
musée; celles-ci étaient destinées à la formation des officiers ainsi qu'aux
visiteurs intéressés. La transformation commença en 1815, après les guerres de
libération contre Napoléon. C'est ainsi qu'en 1831, la "Königliche Waffen- und
Modellsammlung" (Collection royale d'armes et de prototypes) fut ouverte au
public. A cette occasion, Karl-Friedrich Schinkel s'était occupé de
l'aménagement de salles et de vitrines.
Après les
succès militaires des années 1860 ("guerres d'unification") et la promotion de
Berlin au statut de capitale du Reich en 1871, l'Empereur d'Allemagne, Guillaume
Ier de Prusse, ordonna la transformation du Zeughaus en Musée de l'Armement
comprenant un Panthéon dédié aux monarques et aux militaires de
Prusse-Brandebourg (1877 - 1883). C'est Friedrich Hitzig qui effectua les plans
de ces aménagements.
Après 1888,
l'Empereur Guillaume II encouragea le musée à développer les collections et
utilisa le Zeughaus pour des cérémonies militaires. A la fin du XIXe siècle, les
collections d'armes historiques comptaient parmi les plus renommées d'Europe.
Celle qui provenait de l'héritage du Prince Carl de Prusse représenta un
enrichissement considérable en 1883; elle comprenait des armes et des armures
prestigieuses exécutées par des artisans de grand talent des XVIème et XVIIème
siècles. Le Zeughaus était devenu le musée le plus populaire de Berlin.
Après la
Première Guerre mondiale, le Zeughaus fut rattaché, en tant "qu'Arsenal d'Etat",
aux "Preußische Kunstsammlungen" (Collections d'Art de Prusse); il dépendait
jusqu'alors du Ministère de la Guerre. Dans le Traité de Versailles de 1919, il
était prévu que la totalité du butin pris à la France en 1870/71, lui serait
restituée et que d'autres pièces seraient rendues inutilisables. Sous la
République de Weimar, les expositions furent discrètes. Le Zeughaus ne
représentait plus en premier lieu d'une "institution patriotique et militaire",
et l'activité du musée se concentra sur des thèmes historiques et culturels.
Dès le milieu
des années trente, des expositions sur la Première Guerre mondiale tentèrent de
relativiser la défaite. En 1939, Adolf Hitler ordonna que les Musées des Armées
de Berlin, Munich et de Dresde passent sous l'autorité de le Wehrmacht. Dès
lors, le Zeughaus devint un lieu de la propagande guerrière. Jusqu'en 1944, les
parades et les cérémonies commémoratives faisaient partie du programme permanent
des nationaux-socialistes.
En 1944/45,
des bombes et des obus endommagèrent lourdement le bâtiment; l'aménagement du
Panthéon fut détruit.
Le 18 octobre
1945, le Commandement Allié de la Ville de Berlin ordonna la liquidation du
"Kriegsmuseum Zeughaus" (le Musée de la Guerre du Zeughaus). En raison des
attaques aériennes, presque toutes les collections avaient été évacuées dans les
régions orientales du Reich dès 1943. Sur plus de 400 000 objets, une grande
partie a disparu à jamais. Des pièces importantes furent confisquées par l'Union
Soviétique comme butin, et d'autres se retrouvèrent sous administration
polonaise. Les combats et les pillages de la fin de la guerre occasionnèrent des
pertes supplémentaires. En 1949, l'armée soviétique ordonnait encore de fondre
ou de détruire des centaines de canons. Sur environ 750 canons, 640 ne
disparurent qu'après la guerre. Malgré les dégâts causés par la guerre, le
bâtiment vide pouvait encore être utilisé; c'est ainsi qu'en janvier 1946, il
accueillit le Salon de l'Industrie et du Commerce: "Berlin baut auf" (Berlin se
met sur pied). En 1947, l'administration militaire soviétique transforma le
Zeughaus en Musée des Beaux-Arts de la Ville.
La
reconstruction, commencée en 1948, avait pour objectif de retrouver l'état
initial de 1730, sans les rajouts ni les transformations du Panthéon. En 1965,
le bâtiment avait repris son aspect extérieur d'autrefois. Une armature en
acier, supportant le poids net et le poids utile, fut installée à l'intérieur.
Le "Museum für Deutsche Geschichte" (Musée de l'Histoire Allemande),
nouvellement créé par le Comité Central de la SED, s'installa au Zeughaus à
partir de 1952. Au milieu des années cinquante, l'Union Soviétique restitua au
musée une petite partie de l'ancienne collection du Zeughaus. Le musée
historique centralisé de la RDA avait pour objectif de transmettre une vision
marxiste-léniniste de l'Histoire. Cette institution développa une intense
activité au niveau des expositions et des collections. En septembre 1990, le
dernier gouvernement de RDA décida la fermeture du "Museum für Deutsche
Geschichte"
Renseignements d'ordre général
Deutsches Historisches Museum Site internet : www.dhm.de Email : verkauf@dhm.de Ouverture du site |
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